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20.05.2011 #cinéma

Charlotte Le Bon

On la connaît comme la nouvelle miss météo de Canal +. Ce que l’on sait moins, c’est que derrière ces sketches potaches se cache son compère inséparable Raphaël Cioffi. Rencontre dans les coulisses du Grand Journal, juste avant la quotidienne.

Raphaël, Charlotte, pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes rencontrés?

R – J’avais un colocataire québécois qui était ami avec Charlotte, elle est venue un soir manger des pizzas à la maison, et on ne s’est plus jamais quittés.

C – Et ensuite Raphaël, qui avait un magazine en ligne appelé SPANK magazine, m’a demandé de faire des illustrations pour des articles, et des mixes tapes. On s’est rapproché comme ça. Après il y a eu beaucoup de sexe (rires), et voila.

Comment a commencé votre aventure chez Canal +?

R – Canal voulait bosser avec le magazine. Je leur ai envoyé des photos pour qu’ils montent un dossier. Sur l’une d’entre elle, il y avait Charlotte, méconnaissable. Ils ont tout de suite voulu l’avoir, et l’ont contacté.

C – N’importe quoi, ce n’est pas si facile que ça! Sinon ça voudrait clairement dire que j’ai fait quelque chose sous la table! Il y a eu un casting aussi. Nous avons écrit le texte ensemble, et Canal + a adoré. Nous l’avons d’ailleurs utilisé pour notre première météo.

Que faites-vous en dehors de la météo? Des projets ensemble?

C – On a beaucoup de projets en commun. On adore travailler ensemble. Parfois c’est difficile, on s’énerve, mais ça fait parti de la vie.

Comment créez-vous vos personnages? Qu’est ce qui vous inspire?

C – C’est toujours accidentel. Vraiment.

R – On invente des histoires, qui parfois implique des personnages. Quand on sort de la météo, on se dit parfois: « Tiens, j’aimerais bien revoir cette personne là ». Il y a aussi des personnages que Charlotte incarne à la perfection, comme une évidence. Exemple: la coach gouine. Du coup ceux-la, on les garde.

C – On les aime. Un fois que l’on se met dans la peau d’un personnage, c’est aussi plus facile pour écrire les sketches après. On devient un peu paresseux du coup, mais c’est parfait. On les approfondit au fur et à mesure.

Lequel est votre préféré?

C – La speakerine! Elle peut faire n’importe quoi.

R – Oui, le personnage est super chouette. Ce sont des jeux de mots lourds, qui provoquent une réaction de désespoir. Et ca nous, on adore.

C – C’est ceux qu’on écrit le plus rapidement.

R – Elle adore sa voix aussi. C’est un peu entre le Hiwak et le Shipmunk.

Charlotte, parle-nous de tes projets cinématographiques?

C – Pour l’instant Asterix, que je démarre au mois de juillet. On est en pourparler pour d’autres choses.

R – Des milliards de choses!

C – Ah oui, des milliards, c’est vrai!%u2028%u2028Tu as fait un saut de l’ange il y a deux jours?%u2028Oui, pour un magazine. Une série sur le thème de l’eau. On m’a dit qu’ils avaient shooté Antonio Banderas en train de se jeter un seau d’eau, et Michel Denisot et Lady Gaga qui lancent du champagne dans la mer. Du coup je me suis dit pourquoi ne pas y être aussi, et j’ai plongé.

Qu’aimes-tu au Québec, à Paris, à Cannes?

A Cannes tout l’alcool est gratuit.%u2028 Le Québec et ma ville natale. Ca va peut être paraître cliché, mais j’aime beaucoup la poutine, qui me manque profondément.%u2028 A Paris, il y a une sorte d’abondance de tout, une beauté continue.

Un film que vous voulez voir en particulier?

C – Je voulais voir le court métrage de Spike Jonze, mais je n’ai pas encore eu le temps.

R – J’aimerais bien voir le film sur le pape, moi. Avec Michel Piccoli. Mais comme Charlotte: pas le temps. C’est frustrant.

C – J’ai entendu dire que « Tree of Life » était très bon aussi.

R – Ils nous ont donné un badge en nous disant: « Vous pouvez aller voir tous les films que vous voulez ». Et on ne peut même pas s’en servir…

Quelle rencontre rêveriez-vous de faire sur la Croisette?

C – Je sais que je me répète, mais j’aimerais bien rouler une pelle à Spike Jonze.

R – Moi j’adorerais rencontrer les ex miss météo: Pauline Lefèvre, Louise Bourgoin. Sinon Madonna par hasard sur la Croisette.

Que se passe-t-il en coulisses du Grand Journal à Cannes? Dans le lounge?

C – C’est la même chose qu’à Paris, avec plus de monde. On répète, on boit, on se maquille… Aussi à Cannes, il y a un bruit constant en plus.

R – Le bruit de la mer est insupportable.

C – Oui, c’est chiant.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite?

C – Beaucoup de bonnes idées! Et aussi de l’argent, de l’amour, de la bonne nourriture, de l’alcool gratuit…

Propos recueillis par Benjamin Belin

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