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01.06.2015 #musique

Flavien Berger

Insaisissable mélodie

Mon disque est une espèce de métaphore filée de la plongée amoureuse

Au Point FMR, à la première de Villa Molitor, sur la scène de WeLoveGreen, mais aussi dans les pages des magazines pointus : Flavien Berger est partout, et nulle part à la fois. Insaisissable, celui qui refuse de qualifier sa musique comme naïve arrive pourtant à toucher tout le monde grâce à des paroles brutes et châtiées. Présentations.

Comment résumeriez-vous votre parcours?

J’ai fait une école de création industrielle. Là-bas, j’ai rencontré des potes avec qui on a monté le Collectif Sin. On a fait beaucoup de recherches sonores. Je faisais de la musique à côté dans ma chambre. Un jour, j’avais tellement de maquettes que j’ai fait écouter des sons à Arthur de Pan European, et assez simplement on a commencé à sortir des disques ensembles.

Quelles sont les rencontres qui l’ont jalonné?

Quentin Caille un des membres du Collectif Sin, avec qui je partage beaucoup d’expériences musicales et psychédéliques, et Arthur Peschaud, le patron de Pan European, qui est toujours là. La rencontre avec mon label a été très importante. La musique était une pratique solitaire, d’expression, de recherche. C’est devenu quelque chose collectif, un projet. C’est ça la vraie rencontre.

Votre musique explore des sonorités, des styles très différents. Comment définiriez-vous son fil rouge?

Mon cerveau, c’est ça le fil rouge ! Je ne suis pas très sensible à la notion de genre musical. Le fil rouge, c’est de raconter des histoires d’amour dans des contextes qui changent.

C’est quoi cette histoire de vomi turquoise dans votre morceau «La fête noire»? De quoi vous inspirez-vous pour vos paroles sans queue ni tête?

Dans le cadre de cette chanson, je raconte une expérience vécue à la fête foraine. Les paroles sont descriptives : quand tu vas dans une fête foraine, tu as de très fortes chances de tomber sur du vomi coloré. Sinon, mes paroles sont assez premier degré, il n’y a pas de cynisme dans ce que je raconte.

De manière générale, quels sont les artistes qui vous inspirent?

J’aime bien les Meridian Brothers, un artiste qui se cache sous un nom de groupe mais qui est tout seul. J’admire également D’Angelo, un artiste de r’n’b américain qui chante comme un dieu, Marvin Gay, le cinéaste Richard Linklater … J’aime les gens qui questionnent le format dans lequel ils sortent leurs créations.

Les musiciens traînent-ils entre musiciens?

Je rencontre des musiciens et c’est trop cool parce que depuis un an je baigne dans un milieu musical qui est hyper bienveillant. C’est incroyable. Hier j’étais avec les filles de Mansfield.TYA.Tout le monde est très content de se rencontrer, c’est très simple.

Quelques mots sur «Léviathan», votre premier album?

«Léviathan», c’est une espèce de ride qui fait penser à un grand huit. Une espèce de voyage infini qui représente la base de l’idée de la musique : le circularité d’un disque, le fait de faire des sillons infinis dans un vinyle… Mon disque, c’est une espèce de métaphore filée de la plongée amoureuse. Ça parle aussi de la passion du voyage, qu’il soit mental ou physique.

Propos recueillis par Sabina Socol.

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