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13.04.2015 #lifestyle

Ramdane Touhami

L’ovni de la cosmétique

« Nous sommes des ovnis dans le monde de la cosmétique. On ne fait rien comme tout le monde »

Esthète et touche à tout avant-gardiste, Ramdane Touhami a su s’imposer dans le monde de la cosmétique avec sa marque ovni, Buly. Celui qu’Arnaud Montebourg surnomme personnellement «César Birotteau» a ouvert à Saywho les portes de sa boutique située rue Bonaparte, et s’est confié sur son réseau tentaculaire. Rencontre.

Parfumerie Générale, Cire Trudon, Buly… De toute évidence, vous avez un attrait pour l’univers de la cosmétique…

Oui, cet attrait m’a été transmis par ma mère, qui a toujours fabriqué ses propres cosmétiques avec du rhassoul, de l’huile d’argan… J’ai commencé à vraiment m’y intéresser quand mes amis ont lancé leurs marques, comme Dennis Paphitis pour Aesop ou Frédéric Malle. On a lancé Parfumerie Générale en 2000, en important toutes les petites marques indépendantes.

Racontez-nous les débuts de l’aventure Buly.

C’est une aventure incroyable, le rêve dans notre métier. Buly est une vieille marque du début du 19e siècle que j’ai rachetée après avoir lu César Birotteau de Balzac sur les conseils de mon ami Arnaud Montebourg. L’histoire est inspirée de Jean Vincent Bully. C’est ainsi que j’ai découvert que son vinaigre de toilette était le plus vendu de l’époque. J’ai décidé de me lancer, et ma femme Victoire (de Taillac) m’a suivi sur ce projet.

On peut lire sur vous que vous êtes «le couple le plus prescripteur de France». Diriez-vous que vous avez un don pour l’avant-garde ?

Je ne sais pas si nous sommes prescripteurs, mais en tout cas, nous sommes des ovnis dans le métier de la cosmétique, qui est très codifié, car on ne fait rien comme les autres. J’espère même ne pas être trop prescripteur car je préfère ne pas être copié.

De qui se constitue votre garde rapprochée ?

Je ne marche pas en bande. Mais on voit dans mon entourage des personnes comme l’artiste Philippe Parreno, l’illustrateur Artus de Lavilléon, Yorgo Tloupas… En fait c’est plus la famille qu’une bande. J’aime aussi beaucoup les gens de Pain o Chokolat, Charaf et Stephane Ashpool. Leur bande est très sympathique, ils sont de toutes les couleurs et vraiment inséparables.

Vous êtes également connu pour vos fêtes d’anniversaires spectaculaires…

Il y a plein de rencontres, de couples qui se créent, d’enfants qui naissent! Mon mariage a généré trois enfants. C’est cool! Tous les mondes se mélangent, on peut y croiser Arnaud Montebourg en pleine conversation avec Mouloud Achour ou JR. Ça rassemble tous mes amis et c’est comme ça que je vois le monde.

En parlant d’Arnaud Montebourg, il vous aurait qualifié de «Bernard Arnaud du nouveau siècle». Son soutient vous a-t-il aidé pour Buly ?

Oui, il nous a aidés avec BPI (Banque Publique d’Investissement). Il est incroyable, très drôle, c’est un bon ami. J’aime bien ce qu’il fait. On ne parle pas de politique ensemble parce qu’on ne pense pas les mêmes choses, mais je l’aime bien. Il ne m’a pas lâché, il est revenu de vacances au moment où on en avait besoin pour Buly, au début. Il m’a prouvé que je pouvais compter sur lui. Et Buly est 100% made in France.

Qui aimeriez-vous réunir lors de votre dîner idéal ?

Je le ferais dans une Sociedad à Bilbao, avec des gens comme Philippe Parreno pour une bonne discussion, Hans-Ulrich Obrist qui est un ami, l’artiste Douglas Gordon, le réalisateur Henri Sala et Albert Elbaz, qui est très sympathique et qui mettrait une super ambiance.

Pour finir, quels sont vos projets pour 2015 ?

Buly s’exporte à Rome et Hong Kong et aura un corner aux Galeries Lafayette en septembre. Sinon, je vais ouvrir une chaîne de restaurants autour du couscous à la fin de l’année (Couscous Clan) et j’ai développé une application de rencontres très rigolote, Boys to Girls, qui va bientôt sortir.

Propos recueillis par Sabina Socol.

www.buly1803.com

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