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04.04.2014 #mode

Catherine B

Les Trois Marches de Catherine B. fête ses 20 ans

C’est la caverne d’Ali Baba des inconditionnels de vintage Chanel et Hermès : Les Trois Marches de Catherine B. souffle cette année ses 20 bougies. Pour l’occasion, Saywho est allé à la rencontre de sa fondatrice, véritable antiquaire de mode, experte pointilleuse ultra-connectée et dénicheuse de raretés griffées luxe.

Résumez-nous en quelques dates l’aventure « Les Trois Marches de Catherine B. »

J’ai acheté la première boutique en 1994. En passant devant un jour, j’ai découvert cet emplacement, qui était à l’époque tenu par une artiste. Dix ans après cette première acquisition, j’ai acheté la boutique attenante. Quand ma fille est arrivée, je me suis réellement mise à acheter beaucoup de vêtements.

En 20 ans, vous avez dû tisser un sacré réseau pour dénicher de si rares objets de mode ?

Les amis des amis, le bouche à oreilles. On vend un premier foulard et on en achète deux ensuite. Je sortais beaucoup à l’époque, j’étais toujours chez Castel, toujours ci toujours là, déguisée comme il fallait, j’étais un peu la vitrine de mon enseigne. Puis les choses sont venues naturellement, et j’ai rencontré des gens qui travaillent dans lesdites maisons de mode. J’ai aussi eu la chance d’avoir beaucoup de parutions dans la presse française et étrangère.

Quelles sont les pièces les plus exceptionnelles qui sont passées entre vos mains ?

J’ai en ce moment le Hula Hoop Chanel de la collection printemps-été 2013. Il y en a dix dans le monde, deux pour Paris. Un pour la boutique de Cambon et un pour Montaigne. J’ai acheté celui de Cambon. Je n’ai pas envie de le vendre aujourd’hui, il reste donc dans la vitrine. C’est comme le vélo Chanel. On ne se balade pas avec un vélo Chanel.

Outre Karl Lagerfeld et Ines de la Fressange, quels autres illustres fidèles composent le « cercle Catherine B. » ?

Les dirigeants d’Hermès par exemple. On ne peut pas avoir une boutique comme Les Trois Marches si les gens de la maison mère ne vous connaissent pas et ne vous apprécient pas. Aujourd’hui, ils me remercient d’être là. Je suis un peu une mémoire pour eux.

A vos yeux, qu’est-ce que la mode vintage possède de plus que la création contemporaine, si ce n’est son intemporalité ?

Aujourd’hui, tout le monde s’inspire de quelque chose qui a déjà été fait. Regardez la dernière collection Chanel : le panier du supermarché, une idée génialissime ! Ca c’est du Karlito ! Mais l’histoire du panier, il l’avait déjà faite en 92.

Votre boutique est située rue Guisarde. Une affinité particulière avec Saint-Germain-des-prés ?

Je suis née ici. St Germain, c’est vraiment chez moi. Mon grand père avait un appartement rue des ciseaux. Je suis partie dix ans en banlieue. Quand je suis rentrée, j’ai tout de suite voulu chercher une boutique dans le quartier.

Propos recueillis par Amandine Flament.

Les Trois Marches de Catherine B.
1, rue Guisarde –PARIS VIe

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