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04.02.2010 #mode

Nadege Winter

Doit-on encore présenter Nadège Winter ? Cela fait des années qu’elle occupe une place de choix dans nos cœurs de parisiens, et si les années Colette sont bel et bien derrière elles, elle nous démontre aujourd’hui qu’on peut à la fois être green, sexy et toujours aimer la nuit.

Tu as tellement d’activités et de casquettes différentes, pourrais-tu nous expliquer ce que tu fais de beau maintenant que tu as monté ton agence ?

En montant ma société NWA, je me propose comme consultante en communication 360°, et DA auprès des marques et des agences de pub. Investie dans la mode, lifestyle, music, ‘green act’, je suis aussi journaliste dans la presse féminine, dj, et même un brin chanteuse. Organisatrice d’un festival de musique a biarritz (bigfest.fr) et autres Events… Styliste mode, enfin, pour Wool and the gang.

Comment tu te définirais en quelques mots aujourd’hui ?

Je ne sais pas, je ne le souhaite pas… Je crois que je suis plusieurs. Curieuse, dévoreuse, pleine d’envies et nourrie d’une expérience professionnelle multiple qui ne cesse de grandir et de m’offrir la possibilité de toucher ou d’essayer de toucher a beaucoup de domaines d’activités – pourquoi limiter ses envies et ses possibilités ? Mon maitre mot : entertainement – j’aime pousser, imaginer, créer des projets, des idées de communication créative qui racontent des histoires valables pour des marques, mais aussi et surtout un public avide de nouveautés, et de plaisirs…

Avec ton engagement green, on a eu peur pendant quelques temps que tu fasses partie des party-girls repenties, ce n’est pas le cas, si ?

Ahah non- je le dis et redis : on ne change pas fondamentalement. Je suis une party girl, une amoureuse d’esthétique, de mode, d’image, de musique, de danse, mais la considération « green » et ma prise de conscience citoyenne n’empêchent pas d’être amoureuse du dance floor et de la mode. Je suis enfant de conso et du fun. Je ne m’arrêterai jamais, mais je le fais ou j’y pense différemment justement. Il y a tant de choses a créer dans le respect de l’environnement et des autres (sustainable clubbing, workshop fun, etc)

Qu’est-ce qu’une fête green ?

C’est surtout en termes d’impact écologique qu’on y pense- en termes de production- pour limiter gâchis en énergie, matériel , transport, etc. Sinon, c’est comme pour les autres fêtes : musique, sueur, danse, eau ou cocktails, drague ou loose, électro, hip hop, house, rock ou folk…

Quels sont tes projets dans ce domaine ?

Mon site, www.greenkiss.fr, mes brunch bazar, améliorer les conditions de production du festival Big a biarritz, une nuit green party a paris… Et plein d’autres !

Que penses-tu de Burning Man ?

Je n’y suis jamais allée, mais tous ceux qui me racontent ce rendez-vous sont carrément mystiques. Je ne connais pas les conditions « green » réelles du projet mais en terme de rendez-vous festif, c’est juste un idéal de fête communautaire, un rendez-vous joyeux, un peu dingue, dans un décor fou. On y prône le lâcher prise heureux, festif. La musique, les rencontres humaines, sont aussi importantes, c’est un brin hippie… Le désert et le thé bio ça aide à se laisser aller…

Sinon, quels sont pour toi les ingrédients d’une fête réussie ?

Bien sûr la musique qui fait bouger ou mettre en transe, donc un dj ou groupe qui sait jouer avec son public, le transporter. Un groupe de vrais clubbers qui se lâchent, dansent et créent une vraie dynamique. Il faut souvent une énergie mystérieuse, presque impalpable que parfois seulement quelques clubbers apportent avec eux. Beaucoup de sourires, beaucoup de fun…Quant à l’alcool, je ne bois pas, mais ça ne m’empêche pas de danser 5h non stop, même sur un podium ! C’est animal la musique, le clubbing, dans les mots, les gestes, la danse : tribal chic !

Quel est ton endroit dans Paris, et dans le monde, où tu préfères faire la fête ? Pourquoi ?

Sur une plage, en été, de façon un peu inattendue, ou un club avec un son incroyable comme à Miami. Je me rappelle de grands moments de clubbing aux soirées de Sylvie Chateigner, Espace Wagram ou Respect au Queen… House, garage, etc. Sans fin.

Que penses-tu du monde de la fête en ce moment à Paris ? De qui devrions-nous nous inspirer?

Quelle tristesse, ça fait vieille peau de dire ça, mais il ne se passe pas grand chose ? Toujours les mêmes collectifs qui recommencent toujours les mêmes soirées. Un manque crucial de clubs adaptés. Je crois qu’on a envie de danser sur les tables, de peut-être retrouver un esprit cabaret : on dine, on trinque, on pousse les tables, on danse comme des dingues… Il faut l’énergie de villes qui s’éveillent comme Tel Aviv. Même New York, Londres ou Berlin vibrent moins.

Tu lances ce dimanche, les Brunch Bazar. Peux-tu nous expliquer le concept, ce que tu veux faire ?

C’est un rendez-vous mensuel pour tous ceux qui veulent se détendre, apprendre, échanger… Ça se passe tous les premiers dimanches du mois au Comptoir Général dans le 10ème. Je travaille avec des collectifs qui proposent différentes activités: on peut par exemple manger bio avec le traiteur Cococook, tricoter avec Wool and The Gang, danser avec I could never be a dancer ou encore remplir ou vider son placard avec le collectif Bon Débarras ! Pour les enfants, il y a aussi un atelier et des animations proposées par PetitHood, en partenariat avec Doolittle Magazine. Tout ça quasi gratuitement. C’est vraiment ouvert à tout le monde et il y a toujours une bonne ambiance !

As-tu d’autres projets à nous exposer ?

Not yet. A part un bébé qui nait en mars !

Toi qui mixes aussi, quel est le morceau du moment pour lequel tu as un coup de cœur ?

Mike Snow, j’adoooooooooooore. Un peu trippant, plus que dance hall, mais j’adore.

Propos recueillis par Florence Valencourt.

Brunch Bazar : tous les premiers dimanche de chaque mois,
de 12h à 20h au Comptoir Général,
quai de Jemmapes. 75010, Paris.

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