“The Smashing Machine”: Dwayne Johnson porte Mark Kerr à l’écran
Certaines histoires sont dignes d’un film avant même d’être adaptées au cinéma, et celle de Mark Kerr est l’une d’entre elles. Lutteur impressionnant et légende de vale tudo et de MMA, le surnom « The Smashing Machine » lui vient naturellement, alors qu’il traite le ring comme un champ de mines : tout peut exploser au moindre faux pas.
Incarné par Dwayne Johnson, alias The Rock, ancien catcheur devenu acteur incontournable d’Hollywood, le personnage de Kerr enlève son armure brillante d’invincibilité pour exposer ses conflits intérieurs. On y découvre un homme qui porte non seulement ses muscles, mais aussi le poids des attentes, des addictions et de la vulnérabilité. À ses côtés se tient la sublime Emily Blunt, dans un rôle qui élargit la portée du film : elle n’est pas seulement la petite amie, mais un pendant humain, la voix qui rappelle à Kerr (et à nous, spectateurs) que l’héroïsme sans intimité n’est qu’une campagne marketing.
Une grande partie du casting était présente sur le tapis rouge : Dwayne Johnson, Emily Blunt, le réalisateur Benny Safdie et Kerr lui-même.
Présenté en compétition à la Mostra de Venise, « The Smashing Machine » est plus qu’un biopic : il s’agit d’une réflexion sur le culte du corps, sur la violence ritualisée et sur la frontière toujours fragile entre la victoire et l’autodestruction. La question qui subsiste est la suivante : qui se bat vraiment ? L’athlète, l’homme ou l’icône qui l’a englouti tout entier ?
Texte : Germano D’Acquisto
Photos : Ludovica Arcero

