Club Cheval
Quatre garçons dans le vent
Les fans japonais sont les plus chauds !
L’été s’annonce intense pour Club Cheval ! Après un premier live détonnant au Cinéma Paradiso le 16 juin dernier, les quatre garçons s’apprêtent à sortir leur premier album, avec des mélodies un peu plus soul qu’avant, mais toujours sur un fond de House Music bien française. À cette occasion, Myd, Canblaster, Sam Tiba et Panteros666 nous ont racontés leurs parcours, et livrés leur vision de ce que doit être une utilisation intelligente des réseaux sociaux. Présentations.
Parlez-nous de vos parcours respectifs, depuis votre rencontre…
Panteros666 : On était tous étudiants à Lille quand on s’est rencontrés, en 2009. On a vécu un coup de foudre musical, on a tout de suite commencé à travailler ensemble et on a fait le premier EP Club Cheval sur un label finlandais en 2010.
Myd : Nos premières sorties musicales on été sur ce label, mais la vraie sortie, c’était sur Bromance Records, le label de Brodinski. On y a fait un premier EP en 2012, puis un deuxième en 2013. Depuis, on travaille notre album qui va sortir fin 2015 sur Parlophone Records.
Quelles sont les rencontres marquantes qui ont jalonné votre parcours ?
Myd : Brodinski, qui est maintenant un de nos meilleurs potes, avec qui on a tourné, qui a aussi contribué à parler de nous aux gens, qui nous a toujours poussés à travailler plus, car c’est un gros bosseur. Il nous a aussi accueillis dans son label, Bromance.
Canblaster : Très vite, on a aussi rencontré les protagonistes de la musique électronique française, Para One, Breakbot… Tout Ed Banger en fait.
Myd : Ce sont eux qui nous ont accueillis quand on est arrivés à Paris. Ils nous ont présentés aux gens, ils ont fait écouter notre musique et ils nous ont invités à jouer avec eux.
Vous êtes toujours à quatre. Quel est votre rapport à la bande?
Panteros666 : Notre bande principale, c’est Club Cheval !
Myd : La bande, c’est très important pour nous. Il y a le «noyau» Club Cheval, autour il y a Bromance, après il y a notre équipe de management chez Savoir Faire, et tous les gens de la musique en général, à commencer par la musique française.
Canblaster : Notre bande, ce sont les gens dont l’avis est important pour nous, à qui on aime bien faire écouter les choses et avec qui on aime bien échanger.
Quelques mots sur votre premier album.
Panteros666 : On a choisi de prendre une direction plus Soul, R’n’b, en gardant notre héritage de musique électronique, en qualité de bons français.
Sam Tiba : C’est une vraie fusion de nos points communs et de nos différences, l’aboutissement d’années de recherche. Il y a beaucoup de voix, dont celle de Rudy, un chanteur de Miami qui écrit des mélodies pour des gens comme The Weeknd et Chris Brown, et qu’on a rencontré grâce à DJ Kore. On a hâte de faire découvrir cette nouvelle facette de nous ! On commence à tourner en live avant la sortie de l’album, d’ailleurs.
Votre plus belle réussite à ce jour ?
Sam Tiba : L’album et le live.
Panteros666 : Il n’est pas encore sorti, mais ça va être l’album !
Myd : Et aussi un morceau qu’on a produit pour Theophilus London à peu près en même temps que l’album, qui reflète bien cet esprit de chanson et de gens hyper talentueux avec qui on a passé du temps en studio.
Vous êtes plutôt présents sur les réseaux sociaux. Quel regard portez-vous sur l’influence que peuvent avoir ces nouveaux médias sur votre carrière musicale ?
Sam Tiba : C’est assez naturel. On a commencé à les utiliser sans se poser la question de leur utilité. Mais aujourd’hui, ils sont essentiels dans la carrière d’un artiste. On atteint souvent plus de personnes grâce à un statut sur Facebook qu’avec un article de presse. C’est un bon moyen d’établir un contact avec la fan base, ce qui est complètement nouveau, et c’est pour eux qu’on fait de la musique. Quand on était jeunes et qu’on aimait bien un disque, on ne pouvait pas s’adresser directement à la personne pour lui faire savoir. Désormais, on envoie un tweet ou on commente une photo…
Panteros666: Mais ça doit rester une extension de la musique, sans la supplanter.
Surveillez-vous votre e-réputation ?
Panteros666: Je la salie !
Sam Tiba : On n’est pas obsédés par notre e-réputation. Je pense que c’est la première fois de ma vie que je dis ce mot ! On s’intéresse plutôt aux critiques constructives ou aux choses positives. Mais bon, on a tous déjà tapé notre nom dans Google, non ?
Panteros666 : On ne poste pas trop de bouffe, ou de trucs tape à l’oeil…
Avez-vous des groupies ?
Panteros666 : Une fois, quatre filles se sont habillées comme nous. Une avec des cheveux bleus et une fausse moustache, une avec les lunettes de Myd, une avec les cheveux frisés de Sam… A la sortie d’un concert au Japon. Donc ça ne compte pas comme c’est au Japon !
Canblaster : C’est vrai que les fans japonais sont bien chauds !
Myd : Les plus grosses anecdotes viennent de là-bas. On a eu des petites figurines de nous.
Panteros666 : L’autre record était en Russie. Un groupe de filles a fait deux jours de voiture pour venir voir notre DJ Set.
Canblaster : Les gens qui se déplacent de loin nous font vraiment très plaisir.
Vos projets à venir ?
Sam Tiba : On vient de tourner le clip de notre prochain single, «Discipline», avec le duo de réalisateurs J.A.C.K, qui a déjà travaillé avec Christine and The Queens et Madonna. Ça a collé tout de suite avec eux. Le clip est une sorte de «house party» complètement folle à Chantilly. Il devrait sortir pour la rentrée.
Myd : On fait quelques dates, à Calvi, au Festival de Fafi, au Hardfest pour Halloween…
Canblaster : On va aussi ressortir des choses en solo. Dans le courant de la fin de l’année, une chacun, histoire de dire qu’on se concentre sur le groupe mais qu’on n’oublie pas ce qui se passe à côté.
Propos recueillis par Sabina Socol.