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28.10.2014

Charles de Boisseguin

Un artiste éclectique

On a vraiment réalisé qu’on avait un public

Signé sur le même label qu’Isaac Delusion (Cracki Records), Charles de Boisseguin peut se targuer d’avoir un parcours plus qu’éclectique. Journaliste de profession, il écrit pour un magazine (Keith) avant de se reconvertir définitivement dans sa passion première, la musique. Avec son deuxième EP « Sonate Pacifique », il livre un son éthéré et groove à souhait, à la croisée des Daft Punk et de François de Roubaix. Il nous livre ses impressions au lendemain d’une release party sold out au Point FMR.

Quand on écoute ton deuxième EP (« Sonate Pacifique », ndlr), on pourrait presque visualiser un clip de Roller Disco. Comment définirais-tu ta musique ? Et quelles ont été tes inspirations ?

Il y a beaucoup d’influences disco, bien sûr. Dans le groupe, on a tous à peu près 25 ans et on a grandi avec la French Touch, ce qui nous a fait découvrir le groove, le disco. Au fur et à mesure, on a étendu nos influences initiales (Daft Punk, Modjo) à des artistes un peu plus « pointus » comme Giorgio Moroder. « Sonate Pacifique » a aussi un petit côté musique de film.

Y’aura-t-il un clip ?

On est en train de travailler dessus. D’ailleurs, c’est drôle que tu parles de Roller Disco, parce qu’on on avait envisagé de faire ça pour le premier EP. On voulait faire un truc à La Main Jaune, ambiance « La Boom », avec plein de gens en rollers, une boule à facettes et tout ça. Mais on ne l’a pas fait, question de moyens.

 La cover est pas mal non plus. Qui est derrière cet art work ?

C’est David Delruelle, un artiste belge qui fait des collages. Ce qu’il a fait résume parfaitement bien le disque, c’est-à-dire l’opposition de deux mondes différents (l’eau et l’espace).

 De qui d’autre t’es-tu entouré pour mener à bien ce beau projet musical ?

On a beaucoup travaillé en petite communauté pour ce disque. C’est Benjamin Joubert (Translab) qui a fait le mastering. Et le chanteur d’Isaac Delusion (qui est également chez Cracki Records) a chanté sur « Sonate Pacifique », puis est venu chanter à notre release party.

Comment te sens-tu quelques jours après ta release party au Point FMR ? Le vis-tu comme un aboutissement?

C’était notre première release party, mais ça valait le coup parce que c’est un peu le disque de la maturité pour nous. On a beaucoup travaillé entre le précédent (« L’Impératrice ») et celui-ci, on l’a enregistré en studio. La démarche était si différente du premier qu’on s’est dit qu’il fallait fêter ça avec un beau concert au Point FMR. En revanche, c’est plus une étape qu’un aboutissement. On a vraiment réalisé qu’on avait un public, la soirée était sold out quatre jours avant, on s’est presque dit qu’on aurait pu remplir une plus grande salle.

 Quel est, selon toi, le rôle d’Internet dans tout ça ?

Notre groupe a la chance d’avoir une grosse communauté, essentiellement sur SoundCloud plus que sur Facebook. Internet a donc manifestement joué un rôle dans la constitution de notre public.

En quoi L’Impératrice se démarque-t-elle de la nouvelle vague de groupes électro, dont les sonorités ont tendance à s’uniformiser ?

On essaie de faire une musique intemporelle, qui fait référence à ce qui se faisait dans les années 70 à une sauce un peu plus moderne. Et on se démarque tout simplement parce que notre musique est instrumentale (la majorité du groupe sort du conservatoire). On essaie de proposer aux gens une alternative à cette nouvelle vague de French Pop (La Femme, Moodoïd, Petit Fantôme…) en leur permettant de se concentrer sur une mélodie de synthé plutôt que sur une voix.

Une collaboration dans tes rêves les plus fous ?

Nile Rodgers, pour son groove inné, et aussi parce qu’il fait le meilleur son de guitare au monde.

Des projets à venir ?

On va laisser tourner un peu l’EP. On a pas mal de dates qui arrivent : la réouverture du Perchoir le 06 novembre, et un gros festival à Lille le 21 novembre.

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