Jean-Baptiste Charpenay-Limon
« Chez moi, Paris »
Jean-Baptiste Charpenay-Limon est chez lui, à Paris, et nous le prouve en ouvrant au quidam son pas de porte du 25, rue Hérold. Mais ne vous y trompez pas : ce qui semble à première vue un appartement contemporain du 1er arr. est en fait un concept-store dans lequel tout est à vendre, de son canapé à sa cave à vins, en passant par son lit, sur lequel le jeune entrepreneur s’endort à la nuit tombée. Rencontre intramuros.
Tu viens d’ouvrir le concept-store « Chez moi, Paris » Peux-tu nous en dire en quoi c’est un concept ?
Ca part de deux choses : le fait que j’ai toujours été attiré par l’intimité, le rapprochement entre les gens, le relationnel. Mon père est psychologue, c’est un peu notre religion de communiquer. Après, j’aime les artistes, j’aime ceux qui créent de rien et racontent une histoire. Je me demandais comment j’allais faire pour lier ces choses. Du coup, je me suis dit pourquoi ne pas faire venir les gens chez moi ? C’est donc ce à quoi je me suis attelé, et « Chez moi, Paris » est né.
Avec qui as-tu lancé ce drôle de projet ?
Tout seul, mais en même temps très accompagné. Par mes piliers d’amis qui m’aident dans la réalisation du projet, et par ma famille, notamment mon père, passionné d’œnologie et qui s’occupe de la sélection de vins.
J’ai entendu dire que l’on y trouvera la collection Coperni. Il semblerait aussi que tu aies autour de toi tout un escadron d’amis jeunes créateurs avec lesquels tu avances, dans la vie pro comme dans la sphère privée. En quoi ce réseau fortifie tes propositions ? Et de qui ton cercle est constitué ?
Il y a les « Coperni » : Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant qui sont très important, Lolita Jacobs aussi qui m’a aidée pour la communication et d’autres choses. Elle me rassure. Et il y a surtout Ora Ito, qui me soutient beaucoup, je suis un peu son « poulain ». Il y a aussi son amie Emily Marrant. C’est très collectif. C’est comme un effet boule de neige : on est tous concernés les uns les autres, on avance ensemble, on cède ensemble. C’est très excitant.
Avec qui aimerais-tu collaborer ?
Pour l’instant j’essaie d’être légitime à mon tout petit niveau, pour à terme devenir éditeur. Créer une vraie synergie avec des artistes et proposer des objets estampillés « Chez moi, Paris »
Pourquoi avoir choisi la rue Hérold, fief d’un autre concept-store, l’Eclaireur ?
J’adore cette rue. Tout d’abord parce qu’il y a l’Hôtel O, et j’ai un lien avec Ito. On va essayer de faire miroir entre les deux lieux. Il y a aussi les ateliers Ruby, le concept-store l’Eclaireur et le musée en Herbe que je trouve génial, c’est le seul musée d’art contemporain pour enfants. Je pense qu’on va organiser des choses, fermer la rue par exemple pour la fête de la musique. C’est un endroit retiré mais ultra central. On est dans le 1er à une encablure de la place des Victoires.
Propos recueillis par Amandine Flament
Photos: Virgile Guinard
« Chez moi, Paris », 25 rue Hérold – Paris 1er.