Marie Gas
Marie a ce talent rare de nous faire croire qu’il n’y a qu’une saison dans la vie, l’été. Son mot-clef, la légèreté. La femme qu’elle nous raconte est solaire, irrésistible sans en avoir l’air. Comme elle.
Du bijou à la robe légère, racontez-nous votre parcours entre héritage et coups de cœurs.
Il est vrai que j’ai grandi au milieu des perles à Marseille, mais je n’avais pas du tout prévu d’ouvrir 4 boutiques multimarques BY MARIE ni de collaborer aux côtés de mon père et de mon frère au sein de la maison Gas Bijoux. L’improvisation des débuts s’est transformée en évidence, puis en passion.
Vous êtes à la fois dénicheuse de talents et créatrice, n’est-ce pas un peu difficile d’être juge et partie ?
Ces deux casquettes sont complémentaires. Mon expérience de créatrice me permet peut-être d’identifier plus rapidement l’originalité d’une marque. Elle me rend également plus exigeante au niveau des finitions et de la qualité des matières. Par ailleurs, le fait de voir différents créateurs participe à ma culture mode et doit nécessairement influencer mon travail créatif. Mais une frontière naturelle, une éthique, existent entre l’acheteuse et la créatrice. Dans ma collection by marie, je cherche à retranscrire une envie que je n’ai pu assouvir pendant les achats. Elle garde chaque saison son esprit estival, intemporel et très personnel. Quant à Gas Bijoux dont je suis directrice artistique, ma participation créative est influencée par les voyages et portée par l’histoire de la marque…
Quelles sont vos dernières découvertes créateurs ? Expliquez-nous comment vous procéder pour trouver les nouveaux grands de demain
Chaque saison, je suis en quête d’une ou de plusieurs marques qui par son impulsion créative, son empreinte va durer dans le temps. Ça ne se trouve pas tous les jours ni même toutes les saisons ! La recherche se fait à travers les salons, les show-rooms, les voyages, les rencontres… Les boutiques BY MARIE ont été parmi les premières à proposer des créateurs tels que BOY and Band of Outsiders, Golden Goose, Thakoon+, les jeans R13, l’agence… De nouveaux créateurs sont à venir découvrir à la rentrée dans nos boutiques dont le chausseur Rupert Sanderson et la marque 45rpm.
Quel est le plus beau bijou à vos yeux ?
Le bijou auquel je suis la plus attachée est un scapulaire en or jaune brésilien que j’ai cherché longtemps…Et que j’ai pu intégrer à ma sélection et partager avec mes clientes.
Qu’est-ce qui est précieux ?
La rareté.
Comment décririez-vous la femme By Marie ? Qui est-elle ?
Une femme qui aime la mode sans être une fashion victim. Elle est curieuse, exigeante et multiple.
Vous qui êtes marseillaise d’origine, comment définiriez-vous la Parisienne ?
Citadine, curieuse, élégante, insolente, plurielle. Elle aime la mode et la crée souvent. La Parisienne est une icône mystérieuse.
A Paris, quels sont les nouveaux lieux que vous aimez et ceux que vous aimez depuis toujours ?
Les nouveaux : le restaurant le Dauphin et la Candelaria, rue de Saintonge. Ceux depuis toujours : les bars d’hôtel (cocktails et club sandwichs), l’épicerie fine Da Rosa (pour le pata negra), le Chateaubriand, Fogon, le Derrière et le restaurant argentin Unico.
En plus de vos deux boutiques parisiennes et de celle de Marseille, vous avez également un lieu à Saint Tropez. Quelle est selon vous la panoplie idéale pour Saint Tropez cet été ?
Une robe de plage transparente en gaze de coton d’Ethiopie, un sac à franges tie and dye, des tongues en cuir naturel, un maillot Kristina Ti à fleurs rose fluo. Un doux mélange d’ethnique et de pop art.
Et vous Marie, où danserez-vous cet été ? Dans quelle tenue ?
Les pieds nus sur une plage de Formentera.
Propos recueillis par Florence Valencourt
www.bymarie.fr
Crédit photo : Laurent Garbit