Des Baléares en général et de Majorque en particulier, on a une image parfois brouillée. Paradisiaque par endroit, sur-construite à d’autres, la plus grande des trois îles pousse ce paradoxe à son comble. Et puis un jour, à quelques lieus, on découvre Déia. Une merveille où se niche la plus instagrammable des criques adjacentes, et un établissement mêlant architecture locale et plaisirs actuels. Et devinez qui en fût l’un des premiers exploitants ? Richard Bronson ! Le sémillant milliardaire au nez creux jeta son dévolu sur ce bijou au milieu des années 80. Il n’y a pas de hasards. Repris par le groupe Belmond (donc LVMH), sa mise à niveau ne souffre d’aucune lacune. A la tête de l’établissement, Jaime Trias a comme beaucoup de nouveaux hôteliers saisi les désirs de l’époque. Cuisine en circuit court puisée au cœur d’un jardin aux oliviers tricentenaires ponctué de réjouissantes sculptures (l’endroit renferme également une étonnante galerie d’art), l’hôtel s’est gardé d’une décoration trop marquée. Faite de meubles chinés, de tissus d’inspiration locale, le lieu serait l’un des meilleurs spots post confinement possible. Sachez que tranquillement, les navettes des îles reprennent. Encore un effort et le continent sera lui aussi relié, en attendant les vols…