Puisant une partie de son inspiration dans les grands projets architecturaux, Sibylle Von Münster a le talent d’adopter l’infiniment grand, en infiniment petit. Pour trouver une façon de réinterpréter au plus près de la peau les courbes organiques d’une Zaha Hadid ou la rigueur implacable d’un Frank Ghery, la jeune femme se joue des proportions en mélangeant les matières, en alternant les pavages. Ici, une nuance d’argent provocateur dispute de petites poutres courbes aux sections dorées bien nettes, et au sertis lumineux. Ailleurs, l’on trouve ainsi autour des doigts des hémicycles presque « Niemeryens ». Un trait de Perriand, une pointe Frank Lloyd Wright, et vous tenez l’essence de quelques jolies boucles qui n’attendent que votre cou pour s’y découper dans la lumière.