En observant bien sa démarche, on retrouve dans son propos, une trace de ses 10 ans passés aux côtés de Thom Browne. L’idée d’un masque, qu’il soit emprunté au règne animal comme Thom Browne ou à l’univers onirique relève du même ressort. Cela permet de désacraliser le visage au profit d’une allure, d’un vêtement, ou d’un bijou. Ici, le travail est hybride puisque le bijou se fait masque et vêtement. Au-delà du résultat spectaculaire on ne peut que s’émerveiller devant l’engagement colossal que ce type de réalisation réclame. Tant d’un point de vue de la précision que de la préciosité, Daniel Roseberry rend ici un double hommage à la haute couture. Après la fabuleuse et très commentée cérémonie d’investiture de Joe Biden où Lady Gaga fut hypnotique en Schiaparelli, cette merveilleuse collection de bijoux (ces boucles d’oreilles !) devrait poursuivre l’éclairage céleste dont le couturier de la place Vendôme bénéficie.