Le défilé Casablanca printemps-été 2025, présenté au Pavillon Cambon, s’est distingué par un hommage vibrant à la culture américano-mexicaine et aux sous-cultures de Los Angeles. Charaf Tajer, le créateur, a puisé dans ses souvenirs d’enfance pour établir des parallèles entre les communautés mexicaines aux États-Unis et arabes à Paris, ayant forgé leurs propres identités culturelles. L’influence du style chicano a marqué la collection, avec des pièces comme un filet à cheveux orné de cristaux et des chemises de travail satinées. Certains looks ont même soulevé la question délicate de l’appropriation culturelle, brouillant la ligne entre hommage et caricature.
L’esthétique visuelle s’inspire des artistes psychédéliques californiens tels que Rick Griffin, avec des motifs vifs et audacieux qui ont dynamisé les pièces phares de Casablanca, notamment les chemises dégradées bordées de cristaux et les pantalons oversize aux détails arc-en-ciel, clin d’œil à la scène skate de Venice Beach. Le défilé a également fait allusion à des icônes de la musique comme Bootsy Collins.
Sur le podium décoré de voitures lowrider, des silhouettes variées ont défilé, incarnant des figures emblématiques de Los Angeles : businessman en costume-cravate, surfeurs en néoprène coloré, et skateurs arborant des jeans strassés. L’ambiance malibu-esque du décor a renforcé l’énergie vivante et éclectique de la collection.
Le défilé Casablanca s’est donc révélé effervescent et scintillant, tout en questionnant subtilement les frontières culturelles dans la mode contemporaine.
Au front row, Bella Thorne, Liza Koshy, Clara Berry, Léo Walk, Uglyworldwide, Redouane Bougheraba, Willy Cartier, Ayra Starr, Tokischa et bien d’autres étaient présents.
Photos : Julia Hervouin