Del Toro présente « Frankenstein », une épopée sur ce que signifie être humain
Guillermo Del Toro rêvait depuis longtemps de donner un visage cinématographique définitif au mythe créé par Mary Shelley. Dans le cadre de la compétition officielle du Festival du film de Venise, il a enfin dévoilé son propre Frankenstein, une épopée visionnaire qui sortira en salles le 22 octobre. Ce film n’appartient pas au genre de l’horreur gothique, mais se veut plutôt un drame épique sur le sens de l’humanité, un thème qui traverse toute sa filmographie et prend ici une nouvelle forme.
Samedi soir, le réalisateur mexicain a foulé le tapis rouge aux côtés de son équipe. En tête du cortège se trouvaient Oscar Isaac, qui prête son visage au scientifique, et l’ancien joueur de rugby Jacob Elordi, qui incarne la Créature, un personnage où se confondent fragilité et monstruosité. Nous avons ensuite rencontré d’innombrables invités de marque, tels que Callum Turner, Leonie Hanne, Aaron Taylor Johnson, Paris Jackson, Clara Luciani, Jesse Williams, Sofia Carson et Leslie Bibb.
Le film mêle paysages extrêmes et champs de bataille du XIXe siècle, propulsant l’histoire au-delà de la tradition des contes gothiques. Ils en font un voyage universel, une quête de sens dans un monde qui semble si souvent l’avoir perdu.
« Nous vivons assurément une période marquée par la terreur et l’intimidation », a déclaré Del Toro lors de la conférence de presse, « et les seules réponses possibles sont le pardon et l’amour. La question centrale du livre est la suivante : qu’est-ce que cela signifie d’être humain ? Pour moi, la tâche la plus urgente, pour nous tous, est de rester humains. Ce film s’adresse à ceux qui tentent de préserver leur âme. »
À Venise, où mythe et réalité coexistent, son Frankenstein devient plus qu’une adaptation : c’est un manifeste de résilience, où il affiche sa foi inébranlable dans l’art comme refuge ultime de l’humanité.
Texte : Germano D’Acquisto
Photos : Ludovica Arcero

