L’avant-dernière journée du reste de notre vie Couture s’est achevée avec la soirée d’Elie Saab, que le créateur a donné dans ses bureaux à l’issue de son défilé. Car ne l’oublions pas : en honorable libanais, Elie Saab sait recevoir – et surement mieux que l’ambassadeur. Première cette saison, l’hôte ouvre les (grandes) portes de ses nouveaux offices dont il a pris possession deçà un mois, n’en déplaise aux habitués de ses salons personnels.
Luxe et volupté règnent en symbiose sur cette immense succession de pièces, dans lesquelles il est impossible de suffoquer compte tenu de la hauteur sous plafond. Très vite, l’ensemble haussmannien est envahi par les invités, formant un conglomérat de rédactrices de mode, de célébrités, et d’amies-clientes du Proche-Orient. « Il y a plus de place pour faire la fête », analyse une princesse qatarie qui dépose à l’instant sa fourrure au vestiaire. Certaines femmes ressemblent à Janet Jackson, gonflées au format D. Il y a plus de diamants ici que dans les coffres d’Harry Winston. Fabrice Dayan, MC résident du Raspoutine passe de la House d’after à laquelle l’assemblée ne parait pas prêter attention. « Elie, félicitations, la collection est sublime ! ». En anglais.
Après plusieurs semaines de catwalks, Daria Strokous et Karmen Pedaru semblent payer le prix d’être des tops. Les corps épanchés mais éternellement altiers des deux beautés déambulent bon an mal an sur les marches du fumoir. Plus au fond, Dita von Teese et Kappauf trinquent aux sequins et aux rondeurs, tandis que Karla Otto arbore Benn Northover, récemment intronisé nouvel it-boy de la fashionsphere new-yorkaise sans véritable raison apparente. Peu importe, demain c’est fini. L’odeur de sainteté sent le mezze. BB