Moins ensoleillé que son prédécesseur, le deuxième jour du festival a confirmé la réussite de la troisième édition et fait briller les joyaux musicaux qui performaient cet après-midi là sur la grande scène live. N’est pas victime de son succès qui veut.
Dans l’espace VIP trusté par Heineken et le stand de tacos bio, Charlotte Gainsbourg joue à la pétanque en famille et Yseult, (presque) gagnante de la Nouvelle Star 2014 s’émoustille quand vient le tour de Lorde, visiblement en bonne place dans la discothèque de la sensation soul made in TNT. Xavier Veilhan, artiste à facettes, entame une sieste sur les grasses herbes de Bagatelle tandis que la fine fleur des labels parisiens bise à s’en flanquer un torticolis. On se demande qui n’y est pas.
Au menu de ce deuxième acte musical, dans l’ordre chronologique : Denai Moore, Moodoïd, Earl Sweatshirt, Jungle, Lorde et Foals. Mi-chill mi-violence, donc, juste de quoi contenter l’éclectisme ambiant et porter les festivalier à travers le jour, la nuit, les nuages sporadiques et l’interminable queue des toilettes sèches (des filles). Tout le monde fait le job, mais la foule ne s’agglomère véritablement qu’au premier lâcher de flow du rappeur américain, très jeune membre du bouillonnant collectif Odd Future. Elle ne désemplira pas, puisque s’ensuivront Jungle et les deux têtes d’affiches du jour, Lorde et Foals. Deux styles, deux ambiances, aucune déception. Un dimanche aprèm’ comme on les aime.
A l’autre bout du champ de bataille, la scène électro a fait le plein de jeunes gens adeptes du trip à ciel ouvert. L’agrégation post-adolescente dansera ce jour-là sur les sons de Girls Girls Girls, George Fitzgerald et Lunice, le footwork tout droit venu du Chicago de Dj Spinn, pour finir dans les cimes arides de l’underground londonien avec le vs magnétique Joy Orbison / Boddika. De l’électro, quoi.
Au delà des attractions hédonistes proposées par la manifestation, We Love Green regorge de petits modules écolos prêts à en découdre avec tout ce qui ne l’est pas. Sensibilisation, information. On y croise aussi les guinguettes les plus bobos de la saison, dont celle d’Angèle, qui promettent à nos estomac de se sustenter éco-responsable, mâcher bio, digérer telles des poubelles vertes en concluant le processus de la manière la plus éthique possible. Fin du fin : les stands à la charte qualité irréprochable, de la chemise vintage chez Marika Waii aux petits jouets en crochet de la cutissime marque pour jeunes Louise et Marcel du IXe, MyuM.
En attendant la prochaine, restez fidèles à vos amours, sans quoi We Love Green le deviendrait, vert. B.B.