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02.06.2023 Paris #art

Profane invite Lucas Djaou à exposer les artistes du magazine

À l’occasion de la publication du numéro seize de la revue, Profane a souhaité sortir tous ses volumes de leur réserve de papier pour les réinventer le temps d’une exposition. Invité par la rédaction, le commissaire d’exposition et directeur artistique Lucas Djaou a construit une rétrospective de la revue en sélectionnant parmi les créations et les collections publiées depuis huit ans par la revue. L’idée de ce projet est de faire connaissance de manière différente avec la revue, ses acteurs et ses propositions et ainsi ouvrir le cercle à un plus grand nombre de regards, multiplier les rencontres et les possibilités .

L’aventure Profane débute en 2015 sous l’impulsion de deux amoureux des arts et de la rencontre, Charlotte Halpern et Bertrand Houdin. Qui est profane? Ceux qui ne sont pas initiés. C’est à eux que la revue d’art, qui paraît deux fois dans l’année, souhaite donner la parole. Profane raconte l’histoire de ceux qui créent ou glanent pour le plaisir, affranchis du monde de l’art conventionnel. La vision péjorative de l’amateur est réduite à néant. À travers les yeux de la revue, l’amateur devient l’initié. Il est mis en valeur, sa pratique éclairée, avec le regard curieux, loin de la critique et toujours porté par le désir de la rencontre. C’est la passion avant tout, la pratique impulsive d’un art loin de l’objectif lucratif, qui est mise en lumière. Grâce à une armée de contributeurs curieux qui entourent le duo, la revue s’enrichit à chacune des parutions et lui donne une identité forte. De bouche à oreille, la vision de Profane se diffuse et de nouveaux « amateurs » sont découverts. À la manière des archéologues, les contributeurs cherchent, fouillent et découvrent. Les amateurs sont partout, ils nous entourent. Ils sont parfois une rencontre du hasard, un inconnu ou un voisin, un proche, un ami ou un membre de notre famille. Certains sont toujours là, d’autres n’ont laissé pour trace que leurs créations. Leur point commun est cette obsession vitale de créer ou collectionner avec singularité et sans se soucier des modes. Souvent, ils ne se considèrent pas comme des artistes ou des collectionneurs, malgré des réalisations parfois virtuoses et des collections constituées remarquables. Cette exposition, qui s’articule en deux séquences, retrace les huit années de l’aventure Profane à travers une sélection de créateurs publiés dans la revue.

Texte de Lucas Djaou, commissaire de l’exposition.

Photos : Ayka Lux

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