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03.03.2024 Paris #mode

Le défilé Ottolinger, entre chaos et sublimation

Le duo de créatrices, Christa Bösch et Cosima Gadient, a encore frappé fort pour cette Fashion Week parisienne 2024 en présentant un show des plus déments au rythme quasi apocalyptique.

Le show s’ouvre sur une mélodie classique; les projecteurs éclairent à outrance et les silhouettes défilent plus vite que la musique. Au fur et à mesure, le son se transforme et laisse place à du rock disruptif qui souligne l’esprit de la collection. La Girlboss est de retour et plus forte que jamais, prête à conquérir les pavés urbains avec sa détermination inébranlable.

Les mannequins font leur saut du lit, vêtus de manteaux duveteux en laine fine laissant subtilement apparaître le col d’une chemise, une cravate trop longue et mal nouée, combinés avec des baskets compensées et des pantalons fluides style jogging. Tweed et veste de banquier destroy laissent les poitrines, les hanches et les cuisses se manifester.

Le déconstructivisme est à l’honneur, avec un layering messy créant un effet haute couture surprenant. Ces femme décomplexées, symbole d’inclusivité, se jouent des codes des grandes maisons de couture pour mieux les subvertir.

La satire sociale se déploie dans chaque couture, chaque détail. La collection est à la fois défaite et décomplexée, avec des imprimés tout-en-un qui rappellent l’atmosphère Workcore à travers la fameuse chemise cravate. Pourtant, derrière cette apparence décousue, transparaît un côté sauvage, une force indomptable qui défie les conventions.

Un défilé déclaration, manifeste de liberté et d’audace. Dans un monde où la norme est souvent érigée en modèle absolu, Ottolinger nous rappelle que la véritable élégance réside dans la capacité à être soi-même, sans compromis.

Texte : Emma Grossi

Photos : Ayka Lux

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