Le tapis rouge prend des allures de salle de théâtre pour la première de « Duse »
Avec “Duse”, Pietro Marcello fait ses débuts en tant que réalisateur à la Mostra de Venise, et nous rappelle que les divas existaient bien avant les salles de cinéma. Le tapis rouge est devenu le théâtre d’un mélange entre passé et présent : aux côtés du réalisateur italien se tenait Valeria Bruni Tedeschi, qui porte à l’écran la protagoniste du film et accompagnée par sa mère Marisa Borini, mais aussi Noémie Merlant, dans le rôle de la fille, Enrichetta, et Fausto Russo Alesi, qui joue Gabriele D’Annunzio.
Avec cette avant-première, le Lido se charge d’une atmosphère un peu différente. Ce film biographique se déroule dans l’entre-deux-guerres, et se concentre sur les dernières années de la carrière d’Eleonora Duse, alors que le monde semble aujourd’hui vouloir l’oublier. La cinéaste italienne a précisément choisi cette période pour revisiter son histoire comme un acte de résistance, dépeignant une femme qui reprend possession de la scène pour faire entendre sa voix.
Mais ce retour représente également un défi : Bruni Tedeschi a dû apprendre à incarner cette diva qui a marqué le théâtre du 19e siècle. Encore une fois, la Mostra nous prouve qu’elle n’est pas qu’un simple festival, mais une véritable opportunité d’observer le cinéma comme le témoin d’une époque, où le glamour et l’héritage s’entremêlent.
Disponible dès le 18 septembre en salles, “Duse” nous rappelle que les vraies divas ne meurent jamais : elles changent simplement de scène.
Texte : Germano D’Acquisto
Photos : Ludovica Arcero

