L’exploration urbaine du défilé printemps-été 2024 Études
Après l’exploration péri-urbaine de la petite ceinture en 2022, Etudes revient cette saison dans le nord de la capitale et se niche sur le toit d’un garage automobile du 18e arrondissement. Ce mardi 20 juin a signé le retour du trio de créateurs, qui présentait une collection dark et épurée, faisant appel aux heures sombres du monde de la nuit.
Portant le thème du crépuscule, sur les toits de Paris, Aurélien Arbet, Jérémie Égry et José Lamali dévoilent des silhouettes graves aux accents berlinois, témoignant d’une dose intense de liberté et d’adrénaline. La nuit a porté conseil, et a inspiré des silhouettes oscillant entre des coupes structurées et des ensembles fluides presque ballants.
A l’orée du jour, les looks révèlent la réminiscence d’une nuit fastueuse et insuffle un vent d’émancipation. Accompagné par une bande-sonore électronique signée The Hacker, les invités ont pu découvrir, sur le sol goudronné et jonché d’aspérités, des modèles singuliers vêtus d’ensemble en jean déchiré aux allures grunge ou encore des hommes exhibant leur torse, complété par des costumes surdimensionnés. Harnais, combinaisons en nylon, bombers XXL et gilet tactiques se glissent avec aisance et témoignent de l’infusion des codes de la culture gabber du début des années 90. Du côté des accessoires, cette saison invite le bijou d’oreille et les sautoires sur les silhouettes masculines, habillant d’un détail argenté les looks pour la plupart monochromes.
Fidèle à son ADN, la maison expose son esprit rebelle et revisite encore et toujours d’une main de maître le vestiaire masculin. Un défilé arborant des pièces iconiques, qui annonce le retour d’une ère trashy et insoumise !
Nous y avons notamment croisé Mai Lee, Yugnat, Eline Hoyois, Yorgo Tloupas, Ahmad Kontar…
Texte : Emma Grossi
Photos : Ayka Lux
