Marine Serre au sommet de sa popularité
Le défilé Marine Serre de cette saison a marqué une rupture radicale avec les conventions de la mode. En invitant le microcosme de la mode à une soirée techno pour la saison automne-hiver 2024, la créatrice a insufflé un vent de fraîcheur en rassemblant ses convives au Ground Control. Autrefois un hangar ferroviaire, ce lieu a été transformé en un espace de vie dynamique, abritant un marché, des bars, des restaurants, un disquaire et même une radio. Cet environnement éclectique a inspiré la créatrice, qui a investi chaque recoin du lieu.
Les invités ont été transportés dans une expérience complète; la collection hivernale revisite les codes signatures du label parisien, mettant en avant des pièces audacieuses telles que des combinaisons entièrement recouvertes de croissants de lune, accessoirisées par des caddies à roulettes eux aussi floqués. L’iconique imprimé Moon du label est bien omniprésent, ornant également robes transparentes, cardigans et jeans.
Le défilé s’ouvre sur une série de looks noirs avant d’introduire des touches de rouge et de fuchsia, explorant des silhouettes plus pop. En clôture, Marine Serre présente quatre silhouettes « couture », sublimées de bijoux vintage retravaillés. Des pièces exceptionnelles, telles qu’une robe noire drapée ornée de deux ailes dans le dos, témoignent du génie créatif de la styliste, qui utilise des foulards de soie recyclés pour façonner ses œuvres uniques.
Clou du spectacle, le défilé met en scène des mannequins accompagnées de bébés ou tenant leur pizza à emporter. Les femmes chez Marine Serre sont modernes, libres et capables de concilier aisément vie de famille et liberté individuelle. Il semble que se promener avec décontraction soit la nouvelle tendance inattendue de 2024, où la créativité et l’originalité sont à l’honneur.
L’atmosphère populaire et inclusive que la créatrice a cherché à instaurer lors de cet événement s’est également reflétée dans la diversité des invités. Parmi eux, on a pu remarquer la présence de Kalash Criminel, Kaaris, Koba la D, Dadju, Kalash 972 mais aussi Clara Berry, Soko, Keiona, Camille Lelouche, Kelly Rutherford et bien d’autres.
Texte : Emma Grossi
Photos : Astrid Staes
