Compositeur autodidacte et producteur visionnaire, DJ Mehdi a été le premier artiste français à faire le grand écart entre deux univers alors opposés : le rap et l’électro. À 12 ans, Mehdi Faveris-Essadi plonge avec délice dans les vinyles de son père fan de soul, rock et de disco, et s’imprègne, par sa mère et sa famille tunisienne, de musique orientale. En vrai geek, il compose déjà dans sa chambre sur un sampler qu’il bricole lui-même. Dans son sillage, la fameuse French Touch s’exporte pour conquérir progressivement le monde. Une vibe electro qui emportera tout sur son passage et fera émerger entre autres des groupes comme Daft Punk, Justice ou Cassius. Pour Arte, treize ans après sa disparition brutale, son ami d’enfance et réalisateur Thibaut de Longeville met en lumière le rôle de ce passeur dans l’émergence de ces scènes musicales reconnues à l’international. Au Grand Rex hier, les plus grands s’étaient donné rendez-vous pour célébrer le lancement de cette série documentaire. Entre deux samples, nous avons croisé Thibaut de Longeville, aux côtés de Pedro Winter, Vincent Cassel, Stomsy Bugsy, Soko, Breakbot, Irfane, Cut Killer, Joey Starr, Fary…
Photos : Louis Liébert et Jean Picon