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12.04.2018 L'Atelier des Lumières #art

L’art sort du cadre à l’Atelier des Lumières

Comment regarder l’art aujourd’hui ? À l’heure où la majorité des informations visuelles que nous recevons passe par un écran, bien souvent celui entre nos mains, on ne peut s’empêcher de se poser la question, en passant la porte de l’Atelier des Lumières cette semaine. Le premier centre d’art numérique de la capitale ouvrait ses portes, non sans enthousiasme, dans une ancienne fonderie du 11ème arrondissement. Alors que l’on pénètre dans l’espace de 3300 m2 aux plafonds hauts de dix mètres, une projection géante représentant un engrenage en mouvement englobe le visiteur. Les têtes se lèvent, le regard voyage du sol au plafond. “Un lieu d’intelligence, de savoir et de culture”, selon les mots de Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, qui inaugurait l’Atelier avec un discours aux côtés de Bruno Monnier, président de Culturespaces, du directeur de l’Atelier des Lumières Michael Couzigou, et du maire du 11ème arrondissement François Vauglin. Après les mots, place à l’image. Débute alors une plongée immersive dans l’histoire de l’art, des chefs-d’œuvre de Botticelli aux autoportraits de Van Gogh projetés à grande échelle sur toute la surface de l’Atelier. Or le cœur de l’événement est bel et bien l’exposition consacrée à Gustav Klimt. Pour ce programme long, les œuvres du maître autrichien dialoguent entre elles, s’emboîtent le pas, se délient et se reconstituent autour de différentes thématiques et sur les compositions de Wagner, Beethoven, Chopin. Une ambiance musicale orchestrée par Luca Longobardi. L’exposition, sous le commissariat de Béatrice Avanzi (directrice de la programmation de Culturespaces), met aussi en lumière l’œuvre d’un autre Autrichien, l’emblématique Egon Schiele. S’ensuit le programme court, une exposition consacrée à la succession viennoise illustrée par l’œuvre de Hundertwasser. Le troisième et dernier volet de la soirée, sorte de bouquet final, déploie une installation totalement créée par un logiciel d’intelligence artificielle. De quoi faire rentrer l’art telle qu’on le connaît dans l’ère du numérique – et d’en redéfinir les règles.

Photos: Jean Picon

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