S’il y a bien un photographe qui connaît la nuit, c’est Thomas Smith. Contributeur de longue date de Say Who, il inaugurait cette semaine une exposition éphémère de ses meilleurs clichés de fête : « Que la nuit ». Une exposition en célébration du premier numéro de la revue Scald, une publication « nocturne et hédoniste », un « feuillet pour insomniaques » distribué dans Paris et sa périphérie et dont la vocation majeure est de « changer la face de monde qui brûle ». Parce que la nuit, ici à travers l’objectif de Thomas Smith, c’est un espace de liberté, une catharsis qui s’opère sur ces terrains de jeu sans cesse réinventés et de plus en plus engagés. Sur deux étages, la nuit se (re)découvre sous plusieurs formes, par une multitude de petits formats accrochés à même les murs bruts, en noir & blanc ou en couleurs, dans des petites pochettes plastique qui pendent du plafond, ou par un film où s’enchaîne un tourbillon d’images. Sur un mur, le manifeste de Scald s’affiche en grand : « If we don’t give a fuck, who will? », alors que la cool crowd se retrouve (Dyna Dagger, Larry Vickers, Lionel Bensemoun…) pour se remémorer les bons souvenirs de nuits blanches. Le tout, avec un DJ set de Dorion, et plus…