Le salon « a ppr oc he » et les nouveaux horizons de la photographie
a ppr oc he, le salon dédié à l’expérimentation photographique, ouvrait ce weekend les portes de sa cinquième édition. Au Molière, qui accueillait déjà ses premières éditions, le salon réunissait à nouveau artistes, galeries et professionnels de l’art contemporain autour de sa vision de la photographie contemporaine à contre-courant des modèles existants. Cette année, sa fondatrice et directrice Emilia Genuardi invitait cinq commissaires d’exposition à présenter un ou deux artistes chacun. Les choix de Tatyana Franck, Etienne Hatt, Aurélia Marcadier, Caroline Stein et Raphaëlle Stopin créent ainsi une exposition collective provoquant les rencontres et ouvrant sur de nouveaux horizons. Dans la pluralité des œuvres et des formats, des préoccupations contemporaines majeures trouvent leur écho : l’exploration de nouveaux territoires chez Caroline Corbasson, Grégoire Eloy, Sylvie Bonnot et Ilanit Illouz, ou la mémoire personnelle entre réalité et fiction pour Mouna Saboni et Vasantha Yogananthan. Certains considèrent le medium photographique comme l’outil d’une expérience nouvelle, à l’image de David Weber-Krebs qui s’est servi de la plateforme en ligne Zoom pour créer une expérience de sommeil partagée avec le spectateur. Cette nouvelle édition du salon, qui s’est tenue du 12 au 14 novembre sous la direction artistique d’Emilia Genuardi, Tatyana Franck, Étienne Hatt, Aurélia Marcadier, Caroline Stein et Raphaëlle Stopin a une nouvelle fois sorti la photographie contemporaine des sentiers battus et fait la lumière sur une nouvelle génération de talents qui interrogent et réinventent ce medium aux possibilités infinies.
Photos: Jean Picon