Signature Mathieu Cesar ‘Vers l’infini et au-delà’
Un petit pas de plus dans l’ascension fulgurante du photographe Mathieu César, qui depuis quelques années marque de son empreinte noire et blanche le papier glacé des magazines de mode, ajoutant au passage mystère et poésie dans l’univers confiné des éditos de style.
Une conquête esthétique du temps et de l’espace, que l’on retrouve aujourd’hui avec délectation dans « Vers l’infini et au-delà », son dernier ouvrage publié chez LO/A et compilant quelques-uns de ses travaux les plus précieux, dont cette femme robot devenue porte-étendard du parcours de l’artiste. La préface apologétique de Jean-Charles de Castelbajac, sorte de pygmalion, admirateur et ami en dit long sur le pouvoir d’attraction que les clichés de Mathieu César exercent sur le FFL (comprenez french fashion landscape), sans pour autant bousculer cet univers codifié parfois trop hermétique aux nouvelles signatures.
Hier soir, la signature a confirmé elle aussi que le jeune photographe était bel et bien devenu un élément de choix du microcosme parisien, notamment par le biais d’Iconoclast à qui Mathieu César a confié la régence de sa vie professionnelle – ou du moins une partie. Avec succès. L’occasion également de découvrir les déclinaisons protéiformes de sa fameuse armure Mugler, ainsi qu’une sélection de créations tout aussi polymorphes, du capot imprimé de Thomas Lélu à la robe haute couture de Yiqing Yin. Drinks by Peroni. Beau, beau et beau ! B.B.