« The Concert » : Latifa Echakhch fait danser la Biennale de Venise
Pour la 59ème édition de la Biennale de Venise, la plasticienne Latifa Echakhch s’est emparée du bâtiment du Pavillon Suisse, conçu par Giacometti en 1951. Chacune des salles qui composent l’installation baptisée « The Concert », abrite une scène de feu rituel comme le Sechseläuten, de Zurich, où l’on brûle le « Böögg » à la fin de l’hiver. Ces scènes liées au cycle de la vie se déploient à l’envers à travers l’espace et le temps. Le visiteur entreprend son voyage en commençant par la fin, de l’extinction du feu, pour arriver à son frémissement initial. En collaboration avec le percussionniste genevois Alexandre Babel, et Francesco Stocchi, historien d’art, curateur et ex-DJ italien, Latifa Echakhch a pensé sa performance comme un concert, dont « le rythme et les fragments de mémoire résonnent encore » à la sortie, lorsque le silence se fait. Comme il est de rigueur à la Biennale, une soirée en l’honneur de l’artiste était organisée pour fêter l’ouverture de l’exposition. Vendredi soir, Dvir Gallery, Kamel Mennour, Kaufmann Repetto et PACE conviaient quelques happy few à une « Dance Party » à la Tesa 113 de l’Arsenal. À la lumière des projecteurs rouges, on a vu, entre autres, Gilda Ambrosio, Pier Paolo Piccioli, Laure Prouvost et Luca Guarini envahir la piste de danse.
Photos : Ludovica Arcero