Toby Ziegler remporte le Prix Jean-François Prat 2025 à la Fondation Bredin Prat
Depuis 2012, le Prix Jean-François Prat d’art contemporain récompense au début de l’été un artiste émergent dans le monde de la peinture. Pour cette édition 2025, volontairement consacrée à la peinture abstraite, trois finalistes ont été retenus parmi les huit candidats.
Tout d’abord, l’artiste indonésien Syaiful Aulia Garibaldi, qui utilise la science (la biologie, les champignons, le mycelium, l’infime) pour produire une esthétique originale de formes en mutation. Métaphore de collaborations engendrées ou de décompositions nouvelles, celles-ci décrivent une façon éphémère d’être au monde dans un cycle perpétuel. Il y a également Lisa Jo, chez qui les recherches numériques (images, palette colorielle, fidélité à l’éclat des tablettes) et le travail à main levée sont particulièrement présents. Mais le cœur de son sujet n’est pas là : pour elle, la peinture est le seul cadre d’expression qui peut accueillir un va-et-vient réunissant l’atomisation et l’unité de la mémoire, du mental et des corps humains. Enfin, le processus innovant de Toby Ziegler interface la peinture sensible et le numérique en les faisant glisser l’un sur l’autre dans des compositions abstraites imbriquées. À l’heure des questions radicales que pose le spectre de l’intelligence artificielle sur le vivant, son travail est apparu comme une piste intéressante.
Hier soir, le jury présidé par Chris Dercon, directeur général de la Fondation Cartier, après avoir écouté les plaidoiries des trois rapporteur(e)s, Juliette Lecorne, Fabrice Stroun et Marc Donnadieu, a décerné le prix à Toby Ziegler. Lors de la cérémonie, nous avons notamment croisé Laurent Le Bon, Mouna Mekouar, Martin Hatebur, Patricia Marshall, Xavier Rey, Anne-Laure Buffart, Matthieu Poirier, Charlotte Ardon, Marie Maertens, Liyu Yeo, Fabien Vallerian, Arnaud Cabri-Wiltzer, Olivier Michelon, Olivier Bec , Floriane de Saint-Pierre, Jean-Paul Agon et Philippe Dian.
Photos : Michael Huard et Ayka Lux
