Maître de l’élégance, des coupes chirurgicales et du travail des matières nobles, Azzedine Alaïa intronise les expositions intramuros du Palais Galleria, qui rouvre ses portes néoclassiques après quatre ans de travaux et d’expositions hors les murs. Sur une invitation d’Olivier Saillard, directeur de l’institution et grand ami du créateur : 70 robes iconiques, sans lesquelles la mode d’aujourd’hui ne serait pas ce qu’elle est, sont présentées dans la plus grande pureté sur des structures invisibles, dans les salles du Palais mais également en face, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Un rétrospective saisissante d’intemporalité.
D’un côté, Azzedine Alaïa, grand génie de la mode petit par la taille, érigé au panthéon des grands couturiers lorsqu’il bouleversa les codes dans les 80’s, de son studio comme depuis le Palace, en passant par son illustre cuisine, où il reçut amis et stars du milieu dans la plus grande simplicité. De l’autre : Olivier Saillard, tout aussi génial dans son érudition et sa manière de porter sa vision de la mode aux yeux du grand public comme aux acteurs qui la façonnent. Comme il le résume très bien : « Il y a un avant et un après Alaïa. On ne peut pas faire sans. »
Et il faut croire que les deux compères ont beaucoup d’amis, car la soirée d’inauguration a vu défiler tout ce que la mode compte de plus précieux : créateurs, photographes, rédactrices, muses, top models, et autres. Sans conteste l’événement mondain de la fashion week parisienne. La légende peut vivre.