Vernissage de l’exposition Robert Mapplethorpe
Il est l’un des plus illustres photographes du XXème. Aujourd’hui, le Grand Palais propose de redécouvrir le parcours de Robert Mapplethorpe via une rétrospective magnifiquement scénographiée dans la Galerie Sud-Ouest de l’institution parisienne, jusqu’au 13 juillet 2014. Immanquable.
Obsédé par une quête esthétique de la perfection, Robert Mapplethorpe a marqué de son empreinte le monde de la photographie moderne. D’abord avec ses noir et blanc extrêmement léchés qui ont bouleversé la notion de photographie d’art dès le début des années 70 et poussé à son paroxysme l’idée de beau. Pour ses portraits et ses nus aux airs de sculptures grecques, ensuite, comme autant d’allégories à Michel-Ange, mais aussi ses natures mortes, tantôt phalliques, tantôt florales, tantôt mystiques.
Mais Robert Mapplethorpe incarne aussi le New-York arty et homosexuel des années 70 et 80, tant dans sa puissance créative et ses cercles prestigieux – il sera le compagnon de Sam Wagstaff, l’acolyte indéfectible de Patti Smith, aura pour muse Lisa Lyons, fréquentera Andy Wahrol, Grace Jones, ou encore Iggy Pop – que dans ses volets sombres, fauché par le SIDA à l’âge de 42 ans.
Au commissariat ce cette large rétrospective rassemblant plus de 250 tirages (en partie issus du Guggenheim Museum de NY), Jérôme Neutres fait cheminer le visiteur entre érotisme et classicisme, jusqu’à cette boîte plantée au milieu des cimaises… interdite aux moins de 18 ans.
Robert Mapplethorpe au Grand Palais
Jusqu’au 13 juillet 2014