Vernissage de la saison ‘Le bel aujourd’hui’
Nouveau voyage et nouveaux émois au Palais de Tokyo avec « Le bel aujourd’hui », qui rassemble en ses murs les cinq grandes monographies et les deux modules de cette saison. Comme toujours, l’institution se pare d’installations immenses, surprenantes, inconventionnelles, et invite ainsi le visiteur à parcourir son Monde, halluciné, fier et contemporain.
Céleste Boursier-Mougenot offre la traversée d’un fleuve qui entraîne le visiteur dans un flux sonore et visuel qui le capte. Quittant cet univers fantasmagorique, Patrick Neu dévoile un Musée imaginaire dans lequel il fait dialoguer la mémoire de l’art et la vulnérabilité des matières. À ces transports poétiques, Korakrit Arunanondchai répond par la rencontre baroque de l’artificialité des codes formels de l’animisme contemporain et de la poursuite acidulée d’une quête de sens. Tianzhuo Chen, quant à lui, mêle les signes tantriques et les langages du clubbing contemporain. Enfin, pour prolonger ces distensions instables, Jesper Just invente une excursion dans un labyrinthe visuel et psychique où la perception du visiteur, la situation de son corps et le sujet des images s’entrechoquent.
Hier soir comme toujours, le vernissage de la saison a lui fait le plein de créatures étranges et contemplatives, ponctuant son parcours agité de performances et de happenings en tous genre. Avec House of Drama et la fine fleur de l’art en goguette. Revue.