Victor Vasarely a eu beau être sacré “père de l’art optique”, jamais encore une institution française ne lui avait consacré de rétrospective majeure. C’est désormais chose faite – et de la meilleure des façons. Jusqu’au mois de mai, le Centre Pompidou met à l’honneur l’artiste hongrois (naturalisé français en 1961) en présentant une sélection de trois cents œuvres, objets et documents dans un parcours chronologique et thématique inédit. L’œuvre de Vasarely, c’est l’influence du Bauhaus à ses débuts, c’est la culture de la publicité, mais ce sont surtout ces illusions d’optiques à la précision scientifique qu’il développe dans les années 60-70. Des installations parfois immersives comme on peut en retrouver à la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence. Vasarely, pour ceux qui connaissent moins son œuvre pourtant sociale, c’est aussi l’emblématique losange de Renault ou la pochette de “Space Oddity” de David Bowie. À jamais actuel, Vasarely est partout, et a influencé une génération d’artistes et de directeurs artistiques tous venus découvrir l’exposition en avant-première hier soir. Parmi eux, Julio Le Parc, Laurent Grasso, Yorgo Tloupas, Emmanuel Perrotin, et en présence de Ségolène Royal et du ministre de la Culture Franck Riester.