Au premier rang du défilé Yohji Yamamoto SS20
Point d’orgue d’une journée passée à courir les shows, le défilé Yohji Yamamoto arrive toujours comme une bulle de sérénité hors de la frénésie parisienne. Quelques minutes avant le défilé, les invités prennent place sur les gradins installés devant un gigantesque rideau blanc qui tombe au sol en un délicat drapé. Devant Coco Rocha, Sarah Moon ou Juergen Teller assis front row, les premières silhouettes font leur apparition. Triangles, rectangles et ronds de tissus parcourent la peau nue pour réunir vestes cintrées à des jupes longues et pantalons droits. La leçon de géométrie de Yohji Yamamoto est de celles qui s’expliquent par la sensualité et la poésie. Alors que les volumes s’accentuent sur des ourlets amples tout en rondeurs, la couleur apparait en explosion sur deux silhouettes drapées, et l’intérieur brodé de chemises longues donne à la collection des accents couture. Après un défilé hors du temps, le maître vient saluer, sans musique. Au dos de sa veste, l’inscription « No Future »…