Zimmermann retranscrit les nuances de l’artiste Rupert Bunny
La palette a beau être plus sombre, le romantisme qui s’en échappe reste intacte. Ici réside la magie des créations Zimmermann. Elles lévitent. En collaboration avec la National Victorian Gallery, les créatrices ont réussi à capter la lueur qui émane des toiles de Rupert Bunny, encore méconnu en Europe. Les jupes flottantes et des robes drapées évoquent les scènes idylliques de l’artiste, entre dentelles, transparences sépia, jaunes anciens, lilas délavé et macadamia. La signature de Zimmermann se redéploye à travers les volants généreux, des superpositions aériennes de tweed, de cuir chocolat et de laine. Les robes Breezy et les micro-bustiers se réchauffent de tailleurs à larges épaules et de veste cocon, douces et enveloppantes. Un accent particulier est mis sur le denim et les lavages vintage, dans un jeu de contrastes entre mats et brillants. On note aussi un blazer à double boutonnage et des bottes de cowboy brodées, des velours et imprimés translucides. Sur un fond de dentelle crème ombrée de velours, une longue robe de soirée et des petites tuniques noires également se parent d’éclats. Éclairant l’allure de bijoux d’or et de soleils d’opale, la lumière rayonne, omniprésente.
Photos : Jeff Thibodeau
