Carolina Ritzler
La combinaison du succès
La combi est le plus vieux vêtement du monde, et c’est aussi le plus moderne.
Elle fait des combinaisons. Carolina Ritzler a lancé sa marque il y a seulement huit mois, et la déclinaison à l’infini de ce simple vêtement a déjà séduit les plus grands magazines comme les chanteuses en vues du moment (Olivia Merilahti de The Do, pour ne citer qu’elle). Mais quel est son secret? Entrevue.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques évènements clé?
Je ne sors d’aucune école, je n’ai pas un cursus classique. J’ai travaillé dans une grande maison de prêt à porter, j’étais commerciale chez Petit Bateau donc j’avais absolument pas de raison de finir créatrice d’une marque. J’étais une artiste refoulée. À la naissance de mon troisième enfant, j’ai eu besoin d’exprimer mon côté créatif. La combinaison était une idée fixe depuis plusieurs années. Je me suis donc lancée dans ma marque, avec l’objectif de raconter une histoire, sans rentrer dans des codes.
Comment vous êtes-vous lancée?
Je me débrouille toujours pour arriver à mes fins! Comme je n’avais pas la formation adaptée, je me suis entourée des meilleurs «pinceaux». J’ai rencontré des personnes qui m’ont aidée, des pros du métier qui m’ont donné leur aval, des personnalités ultra bienveillantes. Et puis j’ai toujours su que ça allait marcher.
Pourquoi avoir choisi de décliner la combinaison plutôt qu’un autre vêtement?
Selon moi, la combinaison est le vêtement le plus fort d’une garde robe. Une femme en combinaison attire le regard. Elle donne du charisme, elle est forte visuellement. Cela peut donner énormément d’élégance. La combi est le plus vieux vêtement du monde, et c’est aussi le plus moderne.
On sait que vous travaillez avec Olivia Merilahti du groupe The Do, mais aussi avec l’ex miss-météo Raphaëlle Dupire. Qui sont les femmes qui vous inspirent?
Olivia m’inspire beaucoup, depuis ma rencontre avec elle, j’ai écouté tous ses titres. On va faire ses tenues de scène pour ses prochaines tournées. Il y a aussi Laetitia Casta, pour qui j’ai créé un modèle sur mesure dans le cadre d’un livre sur les icônes de ce siècle à la demande de la photographe Martine De Menthon. Quant à mon amie Raphaëlle Dupire, elle a commencé avec moi avant d’être propulsée miss météo. Elle représente vraiment la femme Carolina Ritz parce qu’elle est femme enfant, un peu masculine, sale gosse… Elle va au delà des limites, du possible, elle sort du cadre.
Pour une marque aussi jeune vous avez beaucoup de communication…
Au départ je ne connaissais personne, mais je pense que les gens ont envie de faire partie du gang. J’essaie de comprendre aussi pourquoi ça prend autant, c’est surprenant, je ne m’y attendais pas. Il y a encore deux parutions dans Vogue en mai, on est contactés par Numéro, Lui Magazine, Harper’s Bazaar, Paris Match… L’écrivain Claire Castillon a fait un article sur nous dans le Vif (l’Express).
Qui rêveriez-vous de voir porter une de vos combinaisons?
Je verrais bien Beyoncé en combi! Ou Rihanna. Ce sont des bêtes de scène. Pourquoi se donner des limites? Mais je suis surtout dingue de The Do. Olivia est extraordinaire.
Quels sont vos projets pour 2015?
Un défilé en septembre, j’aimerai beaucoup. Que ce soit un vrai show. J’ai une idée précise de ce à quoi je voudrais que ça ressemble. On a aussi une ouverture internationale: on attend des commandes de l’Asie, des États-Unis et de Londres. L’histoire est lancée mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, c’est le début il faut bosser. Je suis exaltée!