M. André
Une expo outre-Atlantique, des clubs qui pullulent, des collaborations à l’infini : Plus que jamais, M. André est sur tous les fronts. Pour Levi’s, il s’associe avec son ami Shepard Fairey – grand maestro de l’art de rue new-yorkais, et signent en duo une collection capsule, ainsi qu’une installation pour le flagship store parisien.
Quel lien artistique vous unit avec Shepard Fairey ?
Cela fait plus de dix ans que nous sommes copains. Au départ, on bossait ensemble dans la rue, ce qui a inévitablement créé un lien très fort, unique. D’un point de vue purement artistique, nous avons chacun une identité singulière, mais nous sommes unis par le même art qu’est le tag.
A l’inverse, dans cet art de rue, quelle différence fais-tu entre la France et les Etats-Unis, et plus étroitement, entre Paris et New-York ?
Paris s’est inspiré de l’Amérique, et y a apporté sa vision, ses idées, pour pouvoir exister par lui-même. Parfois en moins bien, parfois en mieux…
Quelle analyse fais-tu de l’évolution du tag, marginal autrefois, aujourd’hui légitimé par l’art contemporain ?
C’est quelque chose qui devient de plus en plus populaire. Le graff aujourd’hui fait partie intégrante de la vie des gens, de leur culture. Les gamins ont grandi avec. Alors oui, parfois, il n’y a pas que du bon, mais cet art est capable de créer tellement de merveilles qu’il vaut le coup d’être soutenu, et apprécié à sa juste valeur.
Parle-nous de « Andrépolis », ta nouvelle expo new-yorkaise.
C’est une exposition que j’ai montée avec la galerie « The Hole ». Andrepolis, pour faire court, c’est une sorte de cité imaginaire, dans laquelle j’ai construit une ville de gratte-ciels.
Tu sembles avoir 10 000 projets à la fois, comment fais-tu pour tout gérer ?
Je suis plusieurs !
LE lieu où sortir après minuit ?
Le Baron évidemment, à Paris comme à New-York ! Je suis sûr de ne pas me tromper au moins…
La nuit, tu…
Dors !
C’est vrai ?
Non (rires)
Pour toi, « mondanité » rime avec…
Monde.
Propos recueillis par Benjamin Belin