Pièce d’Anarchive
Fraîchement lauréates du Prix des Premières Collections de l’Andam, les trois fondatrices de Pièce d’Anarchive – Priscilla Royer, Virginie Muys et Deborah Royer – nous ouvrent les portes de leur studio de création.
Quel est l’ADN de Pièce d’Anarchive ?
Tout est contenu dans le nom ! Trois mots qui véhiculent les valeurs centrales de la marque : « Archive », c’est avant tout le mélange du savoir-faire, de la création made in France, et des techniques traditionnelles. « Anarchie », pour l’envie de faire converger deux univers. Et « Pièce » signifie pour nous un attachement à la rareté. La volonté d’une grande qualité d’exécution, au travers de collections concises et numérotées.
Quelles sont vos références, vos sources d’inspiration ?
Priscilla : Je dessine au fil de mes envies, multiples et variables en fonction des saisons. Mais globalement, je m’inspire de tout ce qui se trouve dans la nature : végétal et animal. L’Histoire de l’art tient également un grande place dans ma réflexion.
Après le trio finlandais de Hyères, le trio français de l’Andam… Le chiffre porte visiblement bonheur, mais comment vous organisez-vous ? Qui fait quoi ?
Virginie : On est complémentaires, et cela fonctionne à merveille. Travailler en trio est une approche nouvelle dans la mode. Pour ma part, je suis en charge de la com et du commercial. Mais on travaille toutes les trois sur l’image de marque, le site, les vidéos. Priscilla dessine et imagine les collections. Déborah, quant à elle, en développe la structure et traduit les idées et envies de Priscilla.
L’Andam est un véritable tremplin médiatique et financier pour les jeunes créateurs. Qu’est ce que cette bourse de 60 000 € représente pour vous ?
Cette dotation nous aide à développer la prochaine collection, mais surtout à élargir nos propositions, au travers de nouvelles pièces, et l’utilisation de nouvelles matières plus nobles. C’est un impact direct sur les collections. Ca nous permet aussi de monter de nouveaux supports de com, de nouvelles vidéos notamment. Et puis c’est un coup de pouce pour notre arrivée sur le marché japonais, que nous avons à coeur.
En parlant d’argent, comment avez-vous fait pour vous payer Natalia Vodianova, Paolo Roversi (respectivement modèle et photographe de la dernière campagne, ndlr), et un showroom géant place des Vosges ?
Paolo a tout de suite flashé sur le nom de la marque et la qualité de nos pièces. Il a souhaité nous soutenir en shootant le lookbook. Pour ce faire, il nous a introduit auprès de Natalia, qui a accepté de poser pour nous. Une superbe rencontre ! Parallèlement, par chance, un ami avait cet appartement inhabité qu’il a eu la gentillesse de nous prêter en attendant que les travaux ne démarrent.
Vous pensez que l’on peut archiver une pièce anarchique ?
C’est tout l’objectif !
Propos recueillis par Benjamin Belin / Photos : Valentin le Cron
http://www.piecedanarchive.com/