Anguleuse et saillante, sous le trait du designer Stephan Fahr-Becker, la ligne de la nouvelle RS6 transpire la performance. Même arrêtée, elle avance. Bruyante, nervurée, béante, elle continue de questionner. Les connaisseurs comme les béotiens du reste. Les premiers se demandent si elle est encore plus performante que la précédente (4 générations se sont succédé), alors que les seconds se demandent pourquoi se retournent-ils sur une familiale ? Parce que la RS6 est un avion de classe. Chic et anguleuse, elle est à même de promener sa silhouette affûtée d’une sortie d’école aux lignes droites du Castelet. Au moindre alibi, les 600 ch du V8 bi turbo se cabrent dans un râle déchirant (3,6 s de O à 100km/h) et déjouent les paradoxes de l’époque. En ville, récupération d’énergie, alterno-démarreur, mode roue libre et désactivation des cylindres (4/8) apaisent les regards. La ligne RS, c’est 25 ans d’une carrière construite sur un fil, sur lequel ce grand chat agile ondule agilement.