Sans doute est-ce l’un des plus grands de l’époque contemporaine. A la fois sculpteur de lumière et maître des espaces, Tadao Ando incarne le parfait équilibre entre modernité et éternité. Dès lors, apposer son nom sur un modèle de montre devient un gage pour celle-ci. S’agissant de l’Octo, qui dans ses versions finissimo a été maintes fois couronnée et célébrée, les modifications ne sont pas aisées. Équilibrée, anguleuse comme l’aurait aimé feu l’ami Genta, la partie extérieure souffrirait mal les attaques. En revanche, pour le cadran, dès lors que l’on respecte l’esprit, certaines audaces sont permises. Et c’est ainsi que le maître résume sa création : « Sur le cadran, une spirale infinie se développe, passant des secondes aux minutes jusqu’à ce que l’on ne la perçoive plus. C’est l’effet des ondes sur l’eau se déployant jusqu’à la quatrième dimension. De l’expansion à la compression, ce motif exprime l’infini, l’éternel, l’intemporel ». Limpide pour celui qui maitrise l’anglé.