10 ans après, l’endroit n’a rien perdu de son mordant. Au pied de Dolomites acérées comme des lames, l’œuvre architecturale de Gerhard Tauber trône, comme une défiance. Alors que l’automne semble désormais fantomatique et que les premières cimes sont saupoudrées, on se met à rêver d’altitude. A l’intérieur, la décoration s’envisage comme le reflet de la nature environnante : des pierres, du bois, du gris, du blanc, du beige, tout a été mis en œuvre pour préserver le dialogue. Un style sur lequel le temps n’a pas de prise et qui laisse l’œil se faire happer par la vue. De couchers de soleils dramatiques en matinées brumeuses, le spectacle est permanent. A un jet de pierre de Val Gardena qui accueille, rappelons-le, une manche de la coupe du monde de ski alpin, ce lodge est l’endroit dont on rêve après une journée de ski intense. Spa prodigieux aux soins issus de la flore locale, piscine de belle facture, s’il n’y avait la promesse d’une cuisine savoureuse, on y serait sans doute encore. Dernière précision, si l’Italie fût pointée du doigt au début de la crise, elle fait figure d’exemple aujourd’hui.