L’architecte Jacques Couëlle aura davantage marqué son époque que les esprits. Pourtant, on peut sans doute lui accorder une certaine influence au début des années 60. Alors qu’il vient de décorer entre autres l’appartement de Jacques Prévert, il est approché par l’Aga Khan pour la construction d’un projet pharaonique et d’un nouveau genre à l’époque : le resort de la jet-set. Ourlé par une baie somptueuse, l’hôtel Cala di Volpe traverse les années 70 et 80 avec une certaine flamboyance. On y tourne une scène de James Bond et les vedettes s’y pressent. Las, la décennie suivante s’avère plus âpre et son style bétonné un peu « bulle » se démode année après année. Or, à l’aune d’une folie vintage, ce qui lui valut d’être si décrié lui vaut aujourd’hui un retour en grâce. Remis au goût du jour par les décorateurs Moinard et Bétaille, il apparaît sous de nouveaux atours qui, sans nier ses origines, lui permettent d’être à nouveau dans notre radar.