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#DESTINATION

Hôtel des deux gares X Adrien Gloaguen : un train nommé désir

A mi-chemin entre la gare du Nord et la gare de l’Est, il n’y avait pour seul horizon hôtelier, qu’une offre désolante, oscillante entre chaînes énigmatiques et indépendants désœuvrés. Fortiche pour raviver le meilleur d’un quartier populaire, le sémillant Adrien Gloaguen à qui on doit déjà les hôtels Panache et Bienvenue, a jeté son dévolu sur un angle saillant, celui de la rue des deux gares, dans le 10e arrondissement. Pour faire cohabiter tout ce que le cinéma français des années 70 véhicule de meilleur dans nos souvenirs et les exigences de l’époque, il a convoqué l’intriguant Luke Edward Hall. Artiste, écrivain, curateur, ce jeune anglais a imaginé cet hôtel comme un roman : un lieu qui raconte l’histoire d’un Paris rêvé. Il en résulte une décoration colorée, qui se frotte au kitsh sans s’y heurter, accrochant quelques haillons de nostalgie à des idées nouvelles (la douche double !), et donne à l’ensemble une tonicité inédite. Un plaisir pouvant en cacher un autre, la bistronomie bien sentie et fonctionnant en circuit court achève le parcours et justifie à elle seule le trajet.

Hôtel des deux gares X Adrien Gloaguen : un train nommé désir

A mi-chemin entre la gare du Nord et la gare de l’Est, il n’y avait pour seul horizon hôtelier, qu’une offre désolante, oscillante entre chaînes énigmatiques et indépendants désœuvrés. Fortiche pour raviver le meilleur d’un quartier populaire, le sémillant Adrien Gloaguen à qui on doit déjà les hôtels Panache et Bienvenue, a jeté son dévolu sur un angle saillant, celui de la rue des deux gares, dans le 10e arrondissement. Pour faire cohabiter tout ce que le cinéma français des années 70 véhicule de meilleur dans nos souvenirs et les exigences de l’époque, il a convoqué l’intriguant Luke Edward Hall. Artiste, écrivain, curateur, ce jeune anglais a imaginé cet hôtel comme un roman : un lieu qui raconte l’histoire d’un Paris rêvé. Il en résulte une décoration colorée, qui se frotte au kitsh sans s’y heurter, accrochant quelques haillons de nostalgie à des idées nouvelles (la douche double !), et donne à l’ensemble une tonicité inédite. Un plaisir pouvant en cacher un autre, la bistronomie bien sentie et fonctionnant en circuit court achève le parcours et justifie à elle seule le trajet.