Produite à seulement 12 exemplaires, la jaguar Type E lightweight était une version allégée et optimisée du modèle d’origine. Elle était basée sur un cabriolet auquel on avait riveté un hard top, ce qui lui donnait cette allure si singulière et assez éloignée du coupé. Plus basse, plus large, plus puissante, elle est naturellement devenue au fil du temps, l’une des stars des enchères les quelques rares fois où elles y pointaient le bout de son long capot. Travaillant depuis 35 ans sur le sujet, le préparateur anglais Eagle sait à peu près tout ce qu’il est possible de savoir sur Jaguar en général, et la type E en particulier. Pour répondre à la frustration de certains de ses clients fortunés de ne jamais voir une lightweight leur être proposé, Eagle a décidé de fabriquer sa propre version. Il est ainsi parti d’un roadster de la série 1, auquel il a soudé un hard top. Puis une grande chasse aux poids a été organisée : tout ce qui pouvait être en aluminium, magnésium, ou carbone a été employé, usiné, voir même pour certaines pièces, imprimées en 3D. Il en résulte une largeur inédite et un rapport poids puissance absolument parfait : plus de 380 ch, pour à peine plus d’une tonne.
Expédiant un 0 à 100km/h en moins de 5 secondes, la voiture étonne surtout par sa facilité de conduite, la rigidité de son châssis et l’endurance de ses freins, tout en préservant une expérience vintage indispensable. Sans doute la nouvelle boite de vitesse à 5 rapports elle aussi totalement allégée y fait pour beaucoup. Configurable à l’envie, l’auto peu recevoir différents éléments de confort comme la direction assistée ou la climatisation non prévu sur la version d’origine. La planche de bord quant à elle conserve son allure initiale et les quelques incursions technologiques inhérentes à la modernité sont admirablement intégrées, à l’image du volant dont la prise en main est parfaite. Dans cette livrée bleu « army », elle nous semble absolument parfaite.