Contrairement à la perception commune que l’on en a, le dandysme n’est pas une valeur bourgeoise, tout au contraire. A l’origine, le mouvement est porté au XIXe par un courant inverse. Face au nivellement imposé par la société qui manifeste un conformisme moral et une exécration des déviances, il aspire à fonder une nouvelle hiérarchie, fondée sur le talent, le mérite personnel, l’érudition, l’éloquence, et non plus sur les privilèges dus à la naissance. La manifestation extérieure de cette exigence passe par sa tenue vestimentaire. Le dandy se joue des codes d’une élégance convenue pour en inventer d’autres, propre à lui, et signer ainsi son habileté à se maintenir au-dessus de la mêlée. Si John Nollet a fait sien ces principes avec un style vestimentaires hippie chic au dosage parfait, il a également mis cette notion d’exigence au service de son travail. Visagiste de renommée mondiale, cet Edward aux mains d’argent n’aurait pu par conséquence confier son poignet à nulle autre que cette bien nommée Dandy. Elle tire sa forme du diamant, le Régent, que Napoléon demanda à la maison de sertir dans le pommeau de son épée consulaire. Un fin coussin, dont le 12 rappelle l’adresse de la place Vendôme, et dont les rayures bayadères signent le cadran depuis 17 ans. Elle revient ces jours-ci dans de nouvelles combinaisons de couleur : gris perle, bleu Chaumet, et noir.