En 1977, l’horlogerie suisse vit ses heures de gloires. La Royal Oak sortie 5 ans auparavant a trouvé son public et Gerald Genta a convaincu une nouvelle fois Patek Philippe, avec le hublot de sa Nautilus l’année précédente. Restait à la troisième des grandes manufactures, Vacheron Constantin, de proposer sa vision du fameux sport chic. Pour cela, elle fait appel à jeune designer méconnu, Jorg Hysek. Si aujourd’hui ses créations ne nous semblent pas aussi inspirées, il livra à l’époque ce que d’aucuns considérèrent comme l’une des plus belles propositions du moment : la 222. Las, jusqu’ici, le modèle retiré des collections à la fin des années 80 manquait cruellement dans les ateliers de Plan-les-Ouates. A l’occasion du salon Watch and Wonders qui a fait son retour après deux années blanches, Vacheron Constantin a proposé une réédition du totem, sans en dénaturer la beauté. Plus performante avec son nouveau calibre, plus douce au poignet avec ses finitions optimisées, parfaitement restituée avec sa croix de malte à 5h, elle a littéralement fait chavirer de nouveau tous les cœurs, y compris le nôtre. Reste un sujet épineux : face au succès, combien de temps faudra-t-il patienter pour en obtenir une ? Texte: Nicolas Salomon.