En 1831, Madame Clicquot, dans l’une de ses nombreuses correspondances, annonce qu’elle souhaite désormais que sa marque occupe le 1er rang de New York à Saint Pétersbourg. Une volonté de fer et de faire qui n’a jamais quitté la grande maison et qui s’applique tout autant à l’artiste Yayoi Kusama. En effet, celle-ci s’était promis de conquérir le monde dès 1957 grâce à son énergie et sa puissance créatrice. Dès lors, rien de moins surprenant que de voir réunies ces deux femmes de tête autour de la cuvée phare de 2012, la Grande Dame. Précis et aérien, ce vin au potentiel de garde immense tire sa subtilité du pinot noir dont la maison s’est fait une spécialité. Le même potentiel de garde est applicable aux œuvres de Yayoi Kusama dont la cote ne cesse de grimper. Cette alliance du beau et du bon, du pointillisme et du pétillant, est un double éveil des sens, et provoque un plaisir indicible.
