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16.10.2015 #cinéma

Soko

La créativité à l’état pur

Je n’arrive à être créative que par rapport à des choses qui me touchent, qui me parlent

On ne vous présente plus Soko. À vingt-huit ans, la chanteuse et actrice qui passe son temps entre Los Angeles et Paris a ébloui le public avec plusieurs albums incontournables (dont le dernier, «My dreams dictacte my reality»), et s’apprête à frapper très fort sur grand écran dans le premier long-métrage de Stéphanie Di Giusto, où elle avoue tenir le «rôle de sa vie». Rencontre express, cinq minutes avant son concert chez Levi’s, qui présentait le 15 octobre sa nouvelle collection « Lot 700 ».

Vous êtes actuellement en train de tourner dans le premier film de Stéphanie Di Giusto, «La Danseuse», qui retrace une partie de la vie de Loïe Fuller. Parlez-nous de cette expérience.

C’est un film de fou! Il suit une fille qui s’appelle Loïe Fuller pendant cinq ans de sa vie, de 1895 à 1900. Elle a créé sa propre danse, la danse serpentine. Elle rencontre Isadora Duncan, incarnée par Lily Rose Depp… C’est un personnage très dur à jouer, physiquement, car cela fait trois mois que je fais sept heures de sport par jour pour m’entraîner. C’est vraiment le rôle de ma vie. J’ai rencontré Stéphanie il y a sept ans, alors que je jouais dans le film de son mari Xavier Giannoli, et c’est à ce moment-là qu’elle a commencé à écrire ce film pour moi. Je suis donc investie au maximum, on travaille d’ailleurs de façon très collaborative. Et le reste du casting est génial : Mélanie Thierry, qui est une actrice de dingue, Gaspard Ulliel, Lily-Rose Depp, François Damiens… Le directeur de la photographie est Benoît Debie («Spring Breakers», «Lost River»), ce qui fait que l’image aussi est magnifique. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de faire ça, c’est assez dingue. Du coup je n’ai plus de vie!

Comment jongle-t-on entre carrière musicale et cinéma?

Je ne jongle pas. Je ne fais pas du tout de musique, je refuse carrément. J’ai mis tous mes instruments au garde-meubles, je n’ai pas envie de les voir. Je ne peux pas, sinon je suis trop distraite et j’ai pas envie que ça me rende triste de ne pas pouvoir le faire. Je suis tellement investie dans ce film que je n’ai pas le temps de faire quoique ce soit d’autre.

Votre dernier album s’appelle «My dreams dictate my reality». Pouvez-vous nous en dire plus?

Il est sorti en mars, et j’ai l’impression que ça fait déjà une éternité. J’ai passé un an et demi à le faire. Il parle beaucoup de rêves et de certains moment de ma vie. J’y joue quasiment de tous les instruments, j’ai écrit tous les arrangements. Il est plus new wave, plus punk. Et toujours hyper intime.

D’ailleurs, dans quelle mesure vos chansons sont-elles inspirées de votre histoire personnelle?

À 100%. Je ne sais pas écrire des choses qui ne sont pas personnelles. Je n’arrive à être créative que par rapport à des choses qui me touchent, qui me parlent. Pour faire cet album, j’ai beaucoup analysé mes rêves. Je voulais faire un disque qui allait mieux, plus fun à jouer en live. Je me suis également inspirée des sons de la fin des années 70/début des années 80.

Vous avez fait plusieurs duos avec Ariel Pink…

On est amis depuis très longtemps, on a toujours fait un peu de musique ensemble. Déjà à l’époque de mon premier album, j’avais écrit deux chansons pour lui, et il m’en avait écrit trois. C’était naturel de faire de la musique ensemble… On a donc écrit une chanson ensemble («Love Trap») sur «My dreams dictate my reality», et il chante sur un autre morceau que j’ai écrit («Monster Love»). J’ai également chanté sur cinq chansons de son dernier album («Pom Pom»).

Mis à part Ariel Pink, avec qui rêveriez-vous de chanter ?

Avec Morrissey ou Robert Smith.

Votre réseau social?

Instagram. (@sokothecat ndlr)

Surveillez-vous votre e-réputation?

Je ne sais pas ce que c’est. Comment on surveille ça?

 

Propos recueillis par Sabina Socol.

www.s-o-k-o.com

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