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08.03.2011 #mode

Les Jeunes Créateurs en Vogue

Sur une mise en scène inspirée de Vincent Darré, le magazine Vogue a mis en avant ses derniers coups de cœur créateurs, au Crillon. Un mini-salon ultra sélect ! SayWho ? a posé 4 questions à 3 de ces jeunes talents prometteurs. MAXIME SIMOENS

Comment définiriez-vous votre style, ses fondamentaux, en quelques mots

Je dirais architecturé, sensuel et féminin. J’aspire à mettre en valeur les qualités de la femme et à en cacher les défauts éventuels. J’aime l’idée du mille feuilles, qui met en valeur la structure, précisément.

Que représente Vogue pour vous ?

C’est la sensualité, une recherche vraiment poussée sur le média et le support. C’est une proposition forte, la quintessence de l’élégance. Vogue est chargé en valeur, iconique même.

En quoi Paris est-il ou non une source d’inspiration pour vos créations ?

Paris est le berceau de la mode. Je suis inévitablement influencé par cela, mais aussi par l’artisanat d’exception. Donc, par la Couture, qui est exclusivement parisienne. J’ai dans l’idée de faire des vêtements faits main, cette recherche, mais sans trop en faire non plus… Par ailleurs, j’aime le chic parisien, l’élégance, ce côté négligé et apprêté à la fois.

Qu’attendez-vous de cette fashion week ?

C’est la période où je vends ma collection, je dirais donc les ventes, bien sûr. Mais, le vrai challenge pour moi c’est la prochaine semaine de la Couture, durant laquelle, cette fois, je présenterai vraiment mes créations. En parallèle, j’aimerais que cette fashion week mette en exergue la nouvelle génération de la mode française, comme avec ce salon des jeunes créateurs. Imposer des nouveaux codes, frais, jeunes.

OLYMPIA LE TAN

Comment définiriez-vous votre style, ses fondamentaux, en quelques mots ?

Littéraire et ludique. Humoristique aussi, drôle décalé, un peu naïf, peut-être. Le fait main, évidemment.

Que représente Vogue pour vous ?

C’est La référence du magazine de mode. Si je n’en devais n’en citer qu’un, ce serait Vogue. J’ai, à ce propos, une anecdote liée à mon enfance : en 1997, je faisais déjà des sacs, toute seule dans ma chambre. A l’époque, j’ai rencontré quelqu’un du Vogue qui avait aimé, et qui m’avait même consacré une double page. Ce salon est donc l’aboutissement d’une longue histoire entre Vogue et moi.

En quoi Paris est-il ou non une source d’inspiration pour vos créations ?

Je ne m’en rends pas vraiment compte car je n’ai jamais vraiment quitté Paris. Je subis l’influence de la ville malgré moi, en quelque sorte. Mais, ma mère est anglaise, j’ai donc un petit côté anglo-saxon. Je mixe les deux cultures, en somme.

Qu’attendez-vous de cette fashion week ?

Beaucoup de sacs ! Sinon, j’avoue que je ne connais pas très bien ce que font les gens en ce moment. Je suis très classique, et malheureusement je ne m’intéresse pas à la nouveauté absolument…

YIQUNG YIN

Comment définiriez-vous votre style, ses fondamentaux, en quelques mots ?

J’ai un style assez à part, je crois, poétique. J’essaie toujours d’inventer une technique nouvelle, une approche nouvelle. Je procède beaucoup par moulages, par drapés, je sculpte le vêtement directement sur stockman. C’est un travail assez spontané dans le sens ou je le drape directement sur le corps sans savoir quel sera le résultat. C’est une errance sensorielle. Ma nouvelle collection est très torturée, très noire, romantique dans le sens où il s’agit d’une émotion crue.

Que représente Vogue pour vous ?

C’est LA référence. Au dernier festival de Hyères, Olivier Lalanne était membre du jury. Il a remarqué mon travail et m’a proposé de faire un article pour le Vogue du mois d’août, dans la rubrique « Une fille, un style ». Je suis très honorée qu’il m’ait à nouveau contactée pour faire partie de ce projet.

En quoi Paris est-il ou non une source d’inspiration pour vos créations ?

C’est une ville bohème, d’errance, poétIque. C’est aussi la plus belle vitrine créative au monde. Quant à son influence sur moi, je ne pourrais pas la rationaliser, je suis influencée naturellement. C’est la ville dans laquelle j’ai toujours vécu, elle m’inspire donc « malgré » moi.

Qu’attendez-vous de cette fashion week ?

C’est un premier contact avec des acheteurs. Mais, je ne veux pas forcément griller des étapes, avancer trop vite. D’une manière générale, je souhaiterais voir des choses osées, originales, des créateurs qui prennent des risques. Un défilé : celui d’Haider Ackermann !

Propos recueillis par Florence Valencourt et Benjamin Belin.

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