Calvi, day II
On ne s’attardera pas sur la complexité du réveil. On ne s’attardera pas non plus sur la connexion Internet locale, qui a rendu quasi chauve les envoyés spéciaux les plus novices. Notre programme est fourni.
55 DSL nous invite à déjeuner sur la plage de l’Octopussy, QG de la marque. Une fois n’est pas coutume, on y retrouve les Citizens!, et Manaré, qui mixe cet après-midi sur la plage. Les frères Rosso sont en promo, ils se joignent à notre table. Poisson. A 15h, le dj repu démarre son set. La foule est compacte, instinct grégaire oblige, il est impossible de traverser la plage sans se mouiller les pieds. Des minets, visiblement grisés par la joie de l’âge légal, se la jouent Schumacher en arrosant généreusement amis et voisins avec un magnum de champagne. On se dit que c’est du gâchis, mais les bimbos en sont folles. Leurs maillots griffés rétrécissent de jour en jour. On regarde, et on pense à la déliquescence de l’être humain, mais qu’après tout, nous ne sommes que des mammifères.
Rendez-vous pris sur le grand voilier Monster x Diesel (encore lui) pour une balade en pleine mer, et une interview filmée de Stefano Rosso, le fils de. Philippe, capitaine bourru du trois mâts, hisse les voiles en lançant quelques galéjades joviales. Mauvaise option : il n’y a pas de vent, l’équipage allume le moteur. On se délecte du panorama que nous offrent le port, la citadelle et les montagnes. L’île de beauté n’a définitivement pas volé sa locution. On ressent à ce moment là une sorte de plénitude, ce sentiment propre aux instants durant lesquels les cinq sens entrent en osmose. On se dit que notre cerveau est en train de sécréter de la sérotonine, la molécule du bonheur. Jennifer Cardini, montée à bord en jolie compagnie, nous confie que pour elle certains djs font de la « pâtée pour chien ». Axel, aka Superpitcher, nous montre son coffret cadeau Rivieras (encore elles) x Surface to Air, chaussures de plages coordonnées avec serviette de bain, dans un sublime coffret qui, à lui seul, doit bien coûter le prix de ladite serviette. On trouve ça cool.
Le bateau nous ramène à bon port. On profite d’une petite heure off pour affronter notre ennemi 2.0. Les corses ne semblent pas affectés par notre sacerdoce. On se dit qu’ils ne regardent pas les clips de Woodkid en streaming sur Vimeo. La réceptionniste de l’hôtel nous lance avec l’accent vernaculaire : « Je ne sais pas, si y a pas Internet, y a pas Internet ». Merci Madame.
Au coucher du soleil, retour sur le bateau Monster x Diesel pour l’apéro quotidien : beaucoup d’artistes sont là, ceux qui ont joué la veille, ceux qui joueront le soir. Para One est derrière les platines. On s’amuse du monopole ophtalmique des lunettes rondes.
Ce soir la programmation est alléchante, et nos copains montent sur scène. Impossible de faire l’impasse, on regagne donc nos appartement pour se tartiner d’après-soleil.